La chute de l’activité industrielle intervenue dès le printemps 2008 a laissé place à partir d’avril 2009 à une phase de récupération, mais ce redressement n'a pas pris d'ampleur. L’aptitude du système productif français à saisir les opportunités ouvertes par une consommation encore soutenue pose question.

En novembre, l’indice de la production industrielle, bien qu’en retrait de 15 % par rapport à son point haut de février 2008, a déjà regagné plus de 6 % depuis son point bas d’avril 2009. Ce redressement marqué de l’activité est principalement dû au secteur des matériels de transport, seul a dépasser son niveau d’il y a un an. Le secteur de l’aéronautique a bien resisté jusqu'à présent et les dispositifs de primes à la casse adoptés dans plusieurs pays européens ont permis à l’industrie automobile de s’extraire de la phase récessive.

Néanmoins, sur les trois derniers mois connus, l’indice d’activité ne progresse pas (- 0,5 % en rythme annuel d’août à novembre pour l’industrie manufacturière). La consommation de produits manufacturés par les ménages a pourtant augmenté de plus de 14 % en rythme annualisé entre août et novembre. Son dynamisme semble plus favorable aux importations, qui ont fortement accéléré au cours de la même période (+13,6 % l’an), qu’à la production locale. L’aptitude du système productif français à saisir les opportunités ouvertes par une consommation encore soutenue pose question.