Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Au cours de la dernière décennie, l'économie numérique a contribué plus largement à la croissance aux Etats-Unis qu'en Europe ou en France. L'économie française doit relever le défi d’investir dans les infrastructures de réseaux et regagner en compétitivité pour redynamiser son industrie numérique.
L’économie numérique contribue plus largement à la croissance aux Etats-Unis qu’en Europe
C'est ce que montre la mesure quantitative du poids des secteurs de l’économie numérique dans le PIB, et de la contribution de l’économie numérique à la croissance économique pour la France, les Etats-Unis et quelques grands pays (Allemagne, Royaume-Uni, Japon).
L'industrie numérique européenne est en retrait
Malgré les ambitions européennes affichées, l’industrie productrice de matériels et d’équipements numériques s’est contractée au cours de la dernière décennie dans une grande partie de l’Europe.
C'est particulièrement vrai en France, où elle est en passe de disparaître. Seule l'Allemagne a su rester assez compétitive et préserver son industrie numérique face à la concurrence chinoise.
Les investissements numériques à venir sont primordiaux
L’économie numérique française doit relever le défi d'investir dans les infrastructures de réseaux à très haut débit (fibre optique pour l’Internet fixe, LTE pour l’Internet mobile). Le déploiement de la fibre optique nécessitera, à lui seul, entre 20 et 30 milliards d’euros d’investissement sur les dix à quinze prochaines années. Ces investissements sont extrêmement structurants pour la filière numérique dans son ensemble.
Les conditions de financement de ces investissement ne sont pas réunies
Comme le montrait notre précédente étude (2010) sur les opérateurs de réseaux dans l'économie numérique, les recettes potentielles et les besoins d'investissements ne se situent pas chez les même acteurs de l'écosystème numérique : les opérateurs de télécommunication doivent financer des investissements dont le rendement leur échappe largement.
Pour que l'économie française bénéficie rapidement des retombées économiques associées à ces investissements (0,2 points de croissance par an selon nos estimations), les conditions de leur réalisation doivent être satisfaites au plus vite.