Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Soumis pour le troisième mois consécutif aux trésoriers des grandes entreprises et des ETI, un questionnaire spécial permet de mieux cerner les répercussions de la crise du coronavirus sur l'activité des trésoriers et de leur entreprise. Début juin, comme les deux mois précédents, une grande part (68%) des répondants envisagent ou ont acté un report des dépenses d’investissement. Ils sont nettement moins nombreux à signaler des difficultés ardues de trésorerie.
Dans le cadre de l'enquête mensuelle sur la trésorerie des grandes entreprises et des ETI, des questions complémentaires sont soumises aux trésoriers depuis l'édition d'avril au sujet des répercussions de l'épidémie de coronavirus sur leur activité.
Les difficultés rencontrées dans le contexte de la crise du Covid-19 :
• La crise occasionne des difficultés de liquidité ardues selon 16% des trésoriers ayant répondu à l’enquête en juin, soit un net recul par rapport au mois de mai (30%).
• 36% des trésoriers estiment que les conditions du crédit bancaire se seraient durcies. Cette proportion est stable.
Pour faire face à d'éventuelles difficultés de liquidité, les trésoriers ont déclaré avoir déjà, ou envisager de :
• Demander un report des échéances fiscales et sociales pour 51% des trésoriers répondants (54% en mai).
• Demander un nouvel échéancier pour leurs prêts bancaires, recourir aux garanties publiques de prêts bancaire BPI, ou encore faire évoluer leurs délais de paiement (clients comme fournisseurs) pour moins de 30% des répondants alors qu'ils étaient 1/3 en mai.
• 68% envisagent ou ont effectué un report des dépenses d’investissement. Ces investissements reportés ne seraient in fine annulés que selon 8% des trésoriers. L'incertitude est cependant importante, 42% des répondants ne se prononçant pas sur ce point.
• Un peu plus de la moitié ont augmenté la part de cash dans les actifs financiers de l'entreprise contre 48% dans l’enquête de mai.
• 44% des trésoriers estiment que leur entreprise favorisera le recours à l’endettement plutôt qu’une augmentation de capital dans le cas où une reconstitution de leur trésorerie s’avérerait nécessaire. 39% d’entre eux ne se prononcent toutefois pas sur ce point.
Des questions spéciales COVID-19 seront de nouveaux posées à notre panel de trésoriers début juillet. Les résultats seront disponibles le 13 juillet prochain.