Le marché automobile de la zone euro se contracte à nouveau après une baisse importante en 2010. On constate de fortes divergences au sein de la zone : si les marchés du Nord, France comprise, résistent, les marchés du Sud de l'Europe reculent fortement. L'année 2012 s'annonce globalement difficile.

Le marché automobile en zone euro est proche de ses plus bas niveaux de fin 2008

Le nombre actuel d’immatriculations de voitures en zone euro est proche de 9,6 millions en taux annuel, soit un niveau équivalent au plus bas atteint fin 2008-début 2009, au creux de la "grande récession".

En moyenne annuelle, les immatriculations auraient enregistré en 2011 un nouveau recul de près de 2 % après une baisse substantielle de 8 % en 2010. Le niveau moyen de l'année 2011 se trouve ainsi 15 % au-dessous du niveau de 2007.

Si l'évolution du marché est globalement négative, on constate une forte divergence d’évolution entre pays. Elle est le reflet des écarts de croissance au sein de la zone et de la mise en œuvre de plans d’austérité plus ou moins drastiques.

Les marchés du Nord de l’Europe, France comprise, résistent pour l’instant

- En Allemagne, le marché automobile résiste car la croissance demeure, le chômage poursuit son recul et les revenus progressent. Le nombre d’immatriculations en 2011 (3,1 millions) est équivalent à celui d’avant-crise en 2007.
- En France, la fin de la prime à la casse n’a pas généré de baisse marquée du marché. Même avec un recul modéré de 2,3 % en 2011, le nombre d’immatriculations est proche d’un record avec 2,2 millions d’immatriculations, supérieur aux 2,1 millions de 2007.
- Les marchés de l’Europe du Nord progressent. Tels les Pays-Bas (+10,6 %) ou la Finlande (+8,4 %).

Les marchés du Sud s’effondrent, annonçant une difficile année 2012

Les marchés de l’Europe du Sud sont en revanche à la peine, avec un recul en 2011 de 33,4 % en Grèce, de 22,1 % au Portugal, de 17,2 % en Espagne et de 9,7 % en Italie.

L’année 2012 s’annonce globalement difficile pour le marché automobile en zone euro et on peut s'attendre à une quatrième année de recul en 5 ans. A titre de comparaison, le marché européen pourrait ne plus représenter que 60 % du marché chinois où 14,5 millions de voitures se sont vendues en 2011.