Selon les premières estimations des comptes nationaux, le taux d’épargne (brute comme financière) des ménages est reparti à la hausse et le pouvoir d’achat de leur revenu disponible brut a progressé de 5,1 % en rythme annuel par rapport au trimestre précédent. Toutefois cette amélioration est en grande partie liée à des éléments exceptionnels.

L’ amélioration des principaux ratios des comptes d’agents privés (les entreprises bénéficient aussi de cette embellie) est, pour une grande part, le résultat de la mise en œuvre du plan de relance de l’économie. Or, les éléments exceptionnels associés au plan de relance ne s’exerceront plus lors des prochains trimestres ou de manière bien plus atténuée. Temporaire, cette amélioration a surtout pour symétrique le creusement du déficit des administrations publiques. Elle relève ainsi plus de l’exercice d’une «perfusion» et de la réduction au minimum du niveau de dépense des sociétés non financières que d’un redémarrage des revenus d’activité.