Interrogés dans le cadre du baromètre trimestriel Bpifrance le Lab / Coe-Rexecode, 52% des dirigeants de PME estiment que les difficultés de recrutement brident le développement de leur entreprise. Ces difficultés arrivent en tête des trois contraintes les plus citées. L'absence de candidat adapté est citée par 81% des dirigeants souhaitant recruter et l'inadéquation du niveau de qualification par 54% d'entre eux.

Pour les dirigeants de TPE et PME, les difficultés de recrutement sont de plus en plus perçues comme le principal frein à l’activité.

- Les difficultés de recrutement sont citées comme frein par 52% des entreprises interrogées dans le cadre du baromètre Bpifrance Le Lab - Coe-Rexecode, et leur importance ne cesse de croître. Vient ensuite la concurrence (47%). A l’inverse, le manque de débouchés joue un rôle marginal (13%). Le manque de fonds propres ne freine la croissance que pour 24% des PME mais cette proportion s’accroît régulièrement, ce qui pourrait sans doute être lié à l’augmentation générale de leurs investissements.

- Trois entreprises sur cinq se déclarent confrontées à de telles difficultés. En 2018, 86% des entreprises interrogées ont des projets d'embauche. Parmi elles, 61% ont rencontré des difficultés pour recruter. Ces difficultés affectent déjà l'activité de 46% d'entre elles et 44% le craignent. Les difficultés proviennent majoritairement de l’absence de candidatures correspondant aux attentes en matière de qualification ou au manque d’expérience des candidats. L’inadéquation entre salaire demandé et offert ne constitue selon les chefs d'entreprise que le cinquième facteur (cité dans 20% des cas).

• Salaires, externalisation, fidélisation ...
face aux difficultés de recrutement, les entreprises adoptent des stratégies diverses

Une majorité des TPE-PME (55%) envisagent de modifier leurs processus de recrutement et un peu plus d’un quart d’augmenter les salaires proposés. Elles tentent également de pallier à ces difficultés en faisant appel à des prestataires extérieurs (via l’intérim, la sous-traitance, le travail détaché), en augmentant la polyvalence des salariés en place, en les formant ou en allongeant leur durée de travail ou encore mettant en place des avantages monétaires afin de les fidéliser. Elles modifient en revanche relativement peu leur organisation générale, ce qui passerait par un surcroît d’investissement dans l’automatisation des tâches ou par une nouvelle organisation du travail autour de solutions de mobilité.

Un nouveau baromètre pour mieux apprécier la santé et les besoins des TPE et des PME

La première édition du baromètre trimestriel Bpifrance Le Lab – Rexecode, "Trésorerie, Investissement et Croissance des PME", a été réalisée entre le 10 et le 18 avril 2018, sur la base d’un questionnaire auprès de PME des secteurs marchands non agricoles, comptant de1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Le questionnaire comporte10 questions autour des 3 axes : Trésorerie, délais de paiement, financement court terme - Investissement, financement de l’investissement - Freins à la croissance. Chaque édition inclut une question thématique. Le "Focus" d'avril portait sur les difficultés de recrutement, leurs causes et leurs conséquences sur l’entreprise.