Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
La capacité d'intervention cumulée du Mécanisme européen de stabilité (MES) et du Fonds européen de stabilité financière (FESF) a été portée à 700 milliards d'euros sur décision de l'Eurogroupe. Au total, le pare feu européen approche 800 milliards d'euros.
Les Ministres des Finances de l’Eurogroupe se sont accordés vendredi 30 mars sur l’augmentation de la capacité d’intervention globale du Mécanisme européen de stabilité (MES) et du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Cette nouvelle enveloppe cumulerait les 500 milliards de capacité de prêt effective du MES aux 200 milliards déjà engagés par le FESF dans les plans de soutien financier accordés à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal, pour atteindre un "plafond" de 700 milliards d'euros.
Cette augmentation serait effective à partir du 1er juillet 2012, date prévue d’entrée en vigueur du MES. Cependant, lors de la disparition du FESF le 1 er juillet 2013, les fonds disponibles seraient de nouveau ramenés à 500 milliards d‘euros, si de nouvelles augmentations ne sont pas décidées par les autorités européennes entre temps.
Le pare-feu européen atteint au total quelque 800 milliards d’euros
En rajoutant à cette enveloppe la participation du Mécanisme européen de stabilité financière (MESF) dans les plans de soutien accordés à l’Irlande et au Portugal (48,5 milliards d’euros) ainsi que les prêts bilatéraux versés à la Grèce dans le cadre de son premier programme d’aide (55,6 milliards d’euros), le montant total du "pare-feu" mis en place par les pays européens se situerait autour de 800 milliards d’euros.
A la recherche de nouveaux financements
Sur ces 800 milliards d’euros, près de 260 milliards d’euros ont déjà été engagés dans les plans d’aide accordés à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal. 108 milliards ont déjà été versés. Les fonds véritablement disponibles et non engagés correspondent donc à quelque 500 milliards d’euros. Ce montant est proche des tombées de dette des Etats italien et espagnol attendues pour l’année 2013 (environ 80 milliards d’euros pour l’Espagne et 350 milliards pour l’Italie), en excluant la dette nouvelle qui résultera du financement du déficit attendu pour 2012.
Dans ce contexte, alors que certains pays européens, la France en tête, plaident pour une augmentation plus conséquente de l’enveloppe du pare-feu européen, la zone euro attend une contribution financière additionnelle du FMI (grâce notamment à la participation des pays émergents) et du G20 pour faciliter la résolution de la crise de la dette européenne.
Aller plus loin : déclaration de l'Eurogroupe du 30 mars 2012 (en anglais)
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