Notre dernier tableau de bord trimestriel sur la compétitivité française montre un nouveau recul de la part des exportations françaises dans les exportations européennes de biens et services en valeur. Un recul qui pourrait se poursuivre.

Les exportations françaises de marchandises n’échappent pas au ralentissement des échanges mondiaux (en dollars). Exprimées en dollars, elles reculent de 16% l'an sur la période de mai-juin-juillet 2012 par rapport aux trois mois précédents.

La progression des exportations françaises reste plus faible que celle observée dans l’ensemble des économies de la zone euro. Les exportations françaises de biens et de services ont légèrement reculé au cours du 2ème trimestre 2012 (-0,3% l’an par rapport au trimestre précédent) tandis que celles de la zone euro ont progressé de 5,7% l’an. En conséquence, la part des exportations françaises dans les exportations européennes de biens et services en valeur a fléchi à 12,9%, un nouveau record à la baisse.

Ce recul pourrait s’accentuer en raison de divergences entre la France et ses partenaires européens :
Certains pays de la zone euro (Espagne, Irlande,Portugal en particulier) voient reculer leurs coûts salariaux par unité produite. Une configuration que ne connaît pas l’économie française dont le coût moyen de l’heure de travail pour l’ensemble de l’économie est le plus élevé (avec la Belgique) parmi les pays européens.

Après avoir pâti d’un déficit de compétitivité notamment vis-à-vis de l’Allemagne, les exportations françaises pourraient être pénalisées par une évolution défavorable de la compétitivité-coût vis-à-vis de concurrents issus du sud de l’Europe