Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
L'évolution de l'emploi est moins favorable en France qu'en zone euro, prise dans son ensemble. Le taux d'emploi français est passé sous la moyenne européenne, les créations d'emplois sont moins dynamiques et la progression de l'emploi total est plus lente. Ce dernier a cependant dépassé son point haut de 2008, ce qui n'est pas le cas de la zone euro.
• Les performances en termes d'emploi divergent entre la France et la zone euro, en défaveur de la première. L'indicateur le plus synthétique de cette observation est la proportion de personnes en emploi dans la population en âge de travailler : le taux d'emploi en France vient de passer en dessous du niveau moyen en zone euro (64,2% au 2° trimestre 2015 contre 64,4%). Cette différence est encore plus marquée avec l’Allemagne.
• C’est surtout sur les deux catégories d’âge extrêmes que la France se distingue défavorablement. Certes, les séniors (55-64 ans) sont de plus en plus nombreux à participer au marché du travail en France comme dans la zone euro, mais la France reste en retrait. Le taux d’emploi des seniors est de 53,1% en zone euro (+1,3 point sur un an) et de 48,8% en France (+2,1 points sur un an). Le constat vaut également pour les jeunes (15-24 ans) dont le taux d’emploi est stable à 30,5% en zone euro alors qu’il s’effrite légèrement à 27,8% en France.
• La progression de l’emploi total reste lente en France avec 37.000 emplois nets créés en l’espace d’un an au 2ème trimestre 2015 (+0,1%). Elle est beaucoup plus franche dans l’ensemble de la zone euro avec 1,3 million emplois nets créés (+0,9%).
Cependant, l’emploi total a dépassé en France son point haut d'avant crise (2ème trimestre 2008) à partir du début de l’année 2014, alors que l’emploi en zone euro est encore très éloigné de son point haut de 2008 (3,3 millions d’emplois en moins). Cette observation vaut notamment pour l’Italie et pour l’Espagne où, malgré les fortes créations nettes de postes observées sur un an (+98.000 et +515.000 postes respectivement), le niveau d’emploi reste inférieur respectivement de 926.000 et 2.810.000 postes au précédent point haut. A l’inverse, en Allemagne la baisse de l’emploi total consécutive à la crise de 2008-2009 avait été compensée dès 2010 et les créations nettes d’emplois se poursuivent à un rythme modéré.
• Au sein de la zone euro, tous les grands secteurs d’activité contribuent positivement aux créations nettes d’emplois (industrie, construction, services marchands et non marchands). Dans le cas de la France, ces créations nettes d’emplois se concentrent pour l’heure sur les secteurs de services (notamment non marchands), les pertes nettes d’emplois se poursuivant dans l’industrie et la construction. Pour ces derniers secteurs, l’emploi est également en baisse en Italie et en Espagne, mais en légère progression en Allemagne.
En revanche, la dynamique de l’emploi non salarié qui s’observe en France ne se retrouve ni en Allemagne ni à l’échelle de la zone euro où la tendance est baissière. Signalons toutefois que la part de l’emploi non salarié dans l’emploi total en France (10,1%) est inférieure à celle observée dans la zone euro (14,8%). Elle est comparable à celle de l'Allemagne (10,1%).
• Les taux de chômage en France et en zone euro convergent en raison de la dynamique de créations nettes d’emplois plus faible depuis plus d’un an en France qu'en zone euro. Le taux de chômage mesuré par Eurostat ressort à 10,7% en France en septembre 2015, tandis qu’il se replie depuis le 1er trimestre 2013 dans l’ensemble de la zone euro pour revenir à 10,8%.
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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