Point d’alerte de l’enquête de novembre auprès des trésoriers des grandes entreprises et des ETI: alors que l'appréciation de la situation de la trésorerie d'exploitation a passé un pic et que l’évolution de la trésorerie globale est jugée négative par une courte majorité de trésoriers, dans quelle mesure la hausse des prix des matières premières peut-elle constituer une menace ?


L'enquête réalisée auprès des trésoriers des grandes entreprises et ETI début novembre confirme un point qui apparaissait déjà en octobre: l'appréciation de la situation de la trésorerie d'exploitation a d'ores et déjà passé un pic. Elle a culminé en juin et se dégrade depuis l'été. La situation de la trésorerie d'exploitation est certes toujours jugée bonne mais ne s'améliore plus.

Plus préoccupant, et en phase avec le constat précédent, l’évolution de la trésorerie globale est jugée négative par une courte majorité de trésoriers.

La hausse des prix des matières premières contribue nettement à la dégradation des opinions sur l’évolution de la trésorerie. 45% des trésoriers signalent que les cours des matières premières exercent une influence sur l’évolution de la trésorerie de leur entreprise. Et sans surprise, cette influence est jugée très majoritairement négative (le solde d'opinion atteint le niveau inédit de -37). C'est un point d’alerte de l’enquête de novembre: dans quelle mesure la hausse des prix des matières premières constitue-t-elle une menace sur l’évolution des trésoreries ?

En revanche, l’accès aux financements reste majoritairement aisé et les marges sur les crédits sont jugées plutôt basses même si elles se tendent un peu depuis 3 mois. Autre signal faible à surveiller: les délais de paiement des clients s’allongent, à l’inverse du règlement des fournisseurs, de sorte que le solde commercial devient défavorable à l’évolution de la trésorerie.

Voir la vidéo: synthèse des principaux résultats de l'enquête par Denis Ferrand(5 min)