La situation financière des entreprises françaises, et particulièrement de l'industrie, s'est nettement dégradée depuis la rupture de compétitivité au début des années 2000 et sous l’effet de la récession. Les efforts d’investissements et de recherche ont cependant été maintenus, au prix d'un endettement croissant.

Les entreprises françaises ont subi deux grands chocs au cours des années 2000
Au début de la décennie, le choc de coût, lié à la baisse de la durée du travail, a déséquilibré durablement la compétitivité du site France. A partir de 2008, la récession et la période chaotique qui a suivi ont accentué la dégradation des comptes des entreprises.

Des capacités financières dégradées
En 2011, le taux de marge est à son plus bas niveau depuis 1985, inférieur de 2 points à son niveau moyen des 20 dernières années. La profitabilité des entreprises est très inférieure à ce qu’elle était il y a 5 ou 10 ans. L’autofinancement est tombé à un niveau inférieur de 7% à celui de 2000.

L'industrie a davantage souffert, les régions industrielles aussi
Tous les secteurs ont été touchés, mais l'industrie, davantage exposée à la concurrence extérieure, est le secteur qui a subit les plus forts recul de ses résultats d'exploitation. C'est d'ailleurs dans les régions où le poids de l'industrie est le plus élevé que le taux d'emploi a le plus reculé depuis 10 ans.

Les entreprises ont maintenu leurs efforts d’investissements et de recherche
En dépit de l’érosion des profits, les efforts investissement productif et de recherche-développement se sont maintenu, au prix d’un endettement croissant, faute d’une capacité d’autofinancement satisfaisante.