Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Après plus d'une décennie de recul, les parts de marchés françaises sont stables depuis 2011. Les efforts engagés depuis plusieurs années ont enrayé le recul de compétitivité. L’objectif est désormais de regagner le terrain perdu tout en faisant face à de nouveaux défis.
En 2013, la part des exportations françaises de biens et de services dans celles de la zone euro atteint 12,8%. Après plus d'une décennie de recul ininterrompu, les parts de marchés françaises sont stables depuis 2011. Les performances sont cependant contrastées selon les marchés et les produits.
Cette stabilisation s’explique en partie par l’éloignement du choc de coût subit au début des années 2000, consécutif à la baisse de la durée du travail. L’essentiel de l’écart de coût de l’heure de travail entre la France et l'Allemagne s’est creusé à cette période.
Elle traduit aussi les premiers résultats des politiques industrielles. Les dispositifs adoptés depuis plusieurs années (crédit impôt recherche, pôles de compétitivité, etc.) ont été renforcés par la création récente de la Banque Publique d’Investissement puis par le crédit d’impôt compétitivité-emploi. Ils ne produiront cependant tous leurs effets que si la base industrielle se renforce.
Les ressources nécessaires à l’investissement industriel restent proches d’un point bas.
Depuis trois ans, l’évolution de l’excédent brut d’exploitation de l’industrie manufacturière est comparable en France et en Allemagne. Cependant le recul accumulé est tel qu'il pourrait durablement brider le potentiel relatif d’investissement. Sur le premier semestre 2013, l’EBE industriel représente 2,2% du PIB en France contre 6,5% en Allemagne. L’EBE industriel français représente moins du quart de l’EBE industriel allemand. En 2000, ce rapport dépassait 56%.
Coût du travail en zone euro : les nouveaux challengers.
De 2000 à 2008, le coût salarial unitaire en France augmentait davantage qu'en Allemagne mais moins que dans les autres pays de la zone euro. Ce n’est plus le cas. Le risque est désormais qu’après avoir perdu en compétitivité principalement par rapport à l’Allemagne, la France perde des parts de marché notamment relativement à l’Espagne.
La qualité des produits français est reconnue mais leurs prix sont jugés élevés
Notre enquête annuelle Compétitivité montre que malgré un bon positionnement en terme de qualité, le rapport qualité-prix des produits français reste moyen à cause d’un niveau de prix jugé trop élevé par rapport aux concurrents.