Nous effectuons un point de l’application du plan de soutien au secteur bancaire et des principales mesures de relance de l’économie française présentées depuis le 4 décembre 2008

Environ la moitié de l’enveloppe dédiée au financement des mesures de soutien de la trésorerie des entreprises a été utilisée. Il est probable qu’environ la moitié des dépenses d’investissement public annoncées dans le plan de relance pourrait intervenir en 2009. Du côté du soutien au secteur bancaire, l’intégralité de l’enveloppe prévue pour la recapitalisation des établissements bancaires pourrait être utilisée d’ici août prochain mais un tiers seulement de l’enveloppe envisagée pour le refinancement des banques s’est avéré nécessaire.

Financer les entreprises
Compte tenu de la situation des banques françaises et des mesures déjà prises en matière de fonds propres et de financement, nous préconisons un dispositif relativement souple dans lequel chaque banque conserverait la gestion de ses actifs risqués, avec une large marge de choix des actifs qu’elle proposerait de garantir par une caisse de garantie, ce qui impliquerait naturellement une contrepartie
financière et un effort pour assurer le crédit à l’économie.

Limiter la montée du chômage
Pour aller bien au-delà, comme les perspectives de montée du chômage y invitent fortement, faut-il augmenter les mesures de soutien de la demande finale ou plutôt agir directement sur le chômage ? Il nous semble que de nouveaux soutiens significatifs de la demande seraient trop peu efficaces.
Compte tenu de l’urgence, une action directe sur le chômage paraît préférable. Le nombre total d’emplois aidés n’a pas augmenté depuis le début de la crise économique. Des mesures d’incitation aux emplois aidés marchands pourraient donc être envisagées à une hauteur sensiblement plus élevée qu’actuellement