Les politiques françaises de l’emploi ont été imaginatives (35 heures, contrats aidés de toutes formes, allégements de charges sociales sur les bas salaires) mais leur rendement est décroissant. Le taux de chômage (harmonisé par Eurostat) est début 2006 de 9,2%, au même niveau qu’en 1984. Entretemps, les dépenses pour l’emploi sont passées de 3,3% du PIB à 5% du PIB, soit l’équivalent de plus de 28 milliards d’euros supplémentaires. Chez nos voisins, des solutions peu coûteuses pour les finances publiques ont été privilégiées: modération du coût salarial (Pays-Bas), flexibilité accrue de la main d’oeuvre (Espagne, Italie), responsabilisation des demandeurs d’emploi (Danemark, Royaume-Uni, Pays-Bas).