Selon notre enquête auprès des importateurs européens, l’appréciation "hors prix" des biens intermédiaires et d’équipement français s’est globalement améliorée en 2011. Point faible des années précédentes, le critère "innovation technologique" est désormais mieux noté.

En 2011, les acheteurs européens se déclarent un peu plus satisfaits des caractéristiques "hors prix" des produits français (biens intermédiaires et d’équipement) que dans l'enquête précédente (2009). Cependant, compte tenu des niveaux antérieurs, le rapport "qualité-prix" des produits français reste encore insuffisant.

Le critère de "contenu en innovation technologique", tout particulièrement, est mieux noté par les importateurs alors qu’il représentait une faiblesse traditionnelle dans les enquêtes passées. Ceci traduit peut-être les premiers effets des politiques industrielles et d’innovation mises en place depuis quelques années.

Il est probable aussi, qu’en se rétrécissant, la base industrielle se replie sur les entreprises et les produits les plus compétitifs. Cela expliquerait pourquoi de nombreux acheteurs jugent l'offre française insuffisamment variée.

L'enquête : Coe-Rexecode réalise chaque année une enquête sur l'appréciation par les importateurs européens des critères prix et hors-prix des produits importés. L'enquête de 2011 menée en juin dernier a porté sur l'appréciation des biens intermédiaires et des biens d’équipement.

La compétitivité-prix mesure la faculté à conquérir des parts de marché en offrant des prix plus compétitifs que ceux de ses concurrents. Elle dépend principalement des coûts de production, de la productivité (coûts salariaux unitaires) mais aussi du taux de change et du comportement de marge des entrepreneurs.

La compétitivité "hors-prix" mesure la capacité à capter la demande par d'autres canaux que les prix. Les efforts en termes de qualité, de contenu en innovation technologique, d’ergonomie ou de design des produits permettent de gagner des parts de marché. D’autres critères sont davantage liés à l’entreprise qu'aux produits : notoriété de la marque, délais de livraison, performance des réseaux de distribution.