Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Interrogés début février sur l'impact de la crise sanitaire sur la situation financière et le financement de leur entreprise, une majorité des dirigeants de PME et TPE semblent confiants. Néanmoins, environ 10% d’entre eux font part de fortes difficultés. Plus précisément, 8% craignent de ne pouvoir rembourser leur prêt garanti par l'Etat (PGE), 16% jugent le niveau actuel de leurs fonds propres insuffisant pour le développement de leur entreprise et 14% jugent leur niveau d’endettement très contraignant.
• La part de PME/TPE qui ont mobilisé la quasi-totalité du PGE reste limitée (23%) même si elle progresse. Près de 70% en ont utilisé une faible part ou ne l’ont pas entamé. Le recours au PGE était motivé principalement par la constitution de liquidités de précaution.
• 59% des entreprises ayant obtenu un PGE utiliseraient la durée maximum pour le rembourser, soit 6 ans. 9% pensent le rembourser intégralement dès 2021. En revanche, 8% craignent ne pas être en mesure de le rembourser. Cette proportion connait un accroissement régulier (4% en septembre et 6% fin octobre).
• Plus de la moitié des dirigeants signalent une augmentation de l'endettementde leur entreprise au cours de la crise. Un résultat à relativiser, la grande majorité des PME n'ayant peu ou pas mobilisé leur PGE. L’augmentation de la dette a néanmoins été supérieure à 50% pour 15% d’entre eux. Plus de la moitié des dirigeants jugent que l’endettement de leur entreprise n’exerce pas de contrainte pour engager la reprise, 14% jugent qu’il représente une contrainte très forte.
• 53% des répondants constatent une stabilité ou une progression du niveau de fonds propres de leur entreprise. Les fonds propres se seraient cependant contractés de plus de 50% pour 10% des PME/TPE. 16% des dirigeants jugent que le niveau de leurs fonds propres est un frein au développement de leur entreprise, mais 45% estiment que ce n'est pas le cas. 41% des dirigeants se disent prêts à ouvrir leur capital pour financer un projet important. Ils le feraient prioritairement auprès d’un nouvel associé.