Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein à l'activité des PME et TPE, citées par par 56% des dirigeants interrogés mi-avril dans le cadre du baromètre Bpi France/Rexecode. Un questionnaire complémentaire confirme l'ampleur de ces difficultés, subies par 78% des entreprises ayant souhaité embaucher lors des 12 derniers mois. La majorité de ces entreprises jugent que cela affecte déjà leur développement, et près du tiers déclarent avoir été contraintes de restreindre leur activité.
La dernière édition (mai 2023) du baromètre trimestriel Bpi France Le Lab/Rexecode ne fait pas exception à la règle :
Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein à l'activité et au développement des PME et TPE françaises, citées par par 56% des dirigeants interrogés mi-avril 2023. Les coûts et prix trop élevés, en deuxième position, sont cités par 41% des dirigeants. Un questionnaire complémentaire leur a été soumis ce trimestre, pour la 4ème fois depuis 2018*, afin d'explorer les causes de ces difficultés et les stratégies déployées par les entreprises pour y faire face.
78% des PME/TPE ayant eu besoin d'embaucher au cours des 12 derniers mois ont rencontré des problèmes de recrutement, une proportion légèrement supérieure à celle relevée avant la crise du Covid-19 (76% dans le focus de mai 2019) et en recul de 2 points par rapport au focus de novembre 2021. Ces difficultés affectent le développement de 52% de ces entreprises et 34% craignent qu'elles aient un impact à l'avenir (contre respectivement 51% et 38% en novembre 2021).
Les barrières à l'embauche les plus citées sont l’absence de candidat (les 2/3 des dirigeants concernés n'ont reçu aucun CV), puis l’inadéquation des postulants avec le poste, en raison d'un manque de qualification (47%) ou d’expérience (38%) surtout, la faible adaptabilité (savoir être, culture de l'entreprise) n'étant citée que par 20% des recruteurs (contre 35% en novembre 2021). Peu de dirigeants évoquent les caractéristiques de leur entreprise (15% citent l'organisation).
En réaction, une large majorité de dirigeants (60%) fait évoluer l'organisation générale de l'entreprise et, dans une moindre mesure, leur politique de recrutement (45%) et le profil du poste (40%). Enfin, près du tiers déclarent avoir restreint leur activité en raison de ces difficultés.
En matière d'organisation de l'entreprise, près d'un-tiers des dirigeants cherchent à fidéliser leur personnel par des hausses de rémunération (salaire ou primes), tandis que, s'agissant du profil de poste à pourvoir, près d'un-quart augmentent le salaire proposé. Ils recourent également à de la main d'oeuvre externe (interim ou travail détaché pour23%, sous-traitants pour 18%).
Pour les focus précédents traitant des difficultés de recrutement voir les baromètres ci-dessous :