Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Selon le baromètre de l’attractivité industrielle de la France du cabinet de conseil EY, la France reste très attractive pour les industriels étrangers, optimistes quant aux perspectives de l’industrie française. Elle conserve la première place pour les investissements internationaux, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Le cabinet d’audit et de conseil EY a publié son baromètre 2020 sur l’attractivité industrielle de la France, nourri de l’opinion des investisseurs étrangers et des dirigeants sur le site France. En 2018, la perception de l’industrie française par les investisseurs étrangers reste favorable : 70% des dirigeants étrangers interrogés demeurent optimistes quant à ses perspectives (contre 77% en 2017). Selon EY, "bien que la part de l’industrie dans le PIB tricolore soit inférieure à celle de l’Allemagne notamment (10%, contre 21% pour l’Allemagne), l’industrie reste un chef de file méconnu de l’attractivité de la France".
• Fin 2018, la France conserve la première place européenne, avec 339 projets d’implantation et d’extension (+5% par rapport à 2017), loin devant la Turquie (203) et l’Allemagne (152) et le Royaume-Uni, qui recule à la quatrième place, pénalisé par les incertitudes du Brexit.
• Ces investissements directs (+47% entre 2014 et 2018) sont portés par la dynamique internationale de certaines grandes filières, comme l’aéronautique et le spatial, la construction navale, la pharmacie ou l’agroalimentaire. Les investisseurs estiment que les secteurs porteurs à l’avenir comprennent le numérique, l’énergie, les technologies vertes, les services aux entreprises ou les biotechnologies.
• "Les bassins d’emplois et de compétences sont sophistiqués, équipés et variés" : si l’Ile-de-France n’a capté que 3 % des projets, les Hauts-de-France et les régions Grand-Est et Auvergne-Rhône-Alpes en ont accueilli 45% au total. Pour les industriels étrangers, la France est attractive par sa main-d’œuvre, ses équipements routiers, ferroviaires et logistiques ou encore une énergie compétitive grâce au nucléaire.
• Les priorités attendues par les dirigeants interrogés restent l’éducation et la formation (37%), le soutien aux PME (36%), la diminution des coûts de main d’œuvre (32%), le soutien aux industries de haute technologie et dans l’innovation (32%), et la diminution de la pression fiscale (26%).
EY souligne également que la démographie de l’industrie française "explique en grande partie ses difficultés" : le taux de croissance de la production industrielle française était quasi nul en 2018, après +1,4% en 2017. En effet quand la France affiche 5000 ETI environ, l’Allemagne en dénombre 12.500, dont une grande part dans le champ industriel. D’où la difficulté des entreprises industrielles françaises à atteindre une taille critique pour investir, innover, moderniser leurs outils de production, exporter et recruter.
Baromètre 2020 de l’attractivité industrielle de la France : l’heure des choix
EY, 13 janvier 2020
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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