Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
En pleine séquence "Choose France", EY a publié son baromètre de l’attractivité pour la France et d’autres pays européens. En 2022, la France est restée championne d'Europe avec 1259 projets d’investissements étrangers sur son territoire. Ces investissements sont cependant moins créateurs d’emplois qu’ailleurs, et la part des investisseurs prévoyant de relocaliser leurs activités en France est en recul par rapport à 2021.
Pour la quatrième année consécutive, la France arrive en tête du classement européen des destinations d’accueil des investissements directs étrangers (IDE).
En 2022, 1259 nouveaux projets ont été recensés en France (+3% par rapport à 2021), qui creuse l’écart avec ses deux concurrents historiques que sont le Royaume-Uni (929 projets, -6%) et l’Allemagne (832 projets, -1%).
43% des investissements réalisés en France en 2022 ont été orientés vers la production manufacturière, soit 13 points de plus qu'en 2021. Dans ce secteur, avec 547 projets, la France reste la première destination pour les implantations et extensions d’usines, très loin devant la Turquie (256 projets) et le Royaume-Uni (175 projets).
EY relativise néanmoins la performance de l’attractivité française:
• Les projets sont principalement des extensions (65%) en France alors que l’Allemagne et le Royaume-Uni attirent à l’inverse de nouveaux projets qui renouvellent davantage leur tissu économique.
• Un projet d'investissement ne crée en moyenne que 33 emplois en France, contre 58 en Allemagne et 59 au Royaume-Uni, voire 148 en Italie ou 326 en Espagne.
Seraient en cause un coût du travail jugé élevé selon EY qui reprend les données Rexecode sur les coûts horaires de la main d'oeuvre en Europe (41,8€/heure en France au 3e trimestre 2022 dans l’industrie et les services marchands, contre 34,2€ en moyenne dans la zone euro) ainsi qu'un climat social instable.
• La part des investisseurs annonçant un projet de relocalisation en France recule de 5 points par rapport à 2021, un effet probable selon EY du choc du coût de l’énergie en Europe et de la concurrence accrue des Etats-Unis pour les implantations étrangères avec l’adoption de l’Inflation Reduction Act (IRA).
Synthèse par la Doc de Rexecode, lien vers le document ci-dessous.
La France devant, malgré tout - Episode 01
EY - Baromètre de l'attractivité de la France 2023 - 11 mai 2023
A paraitre :
- En juin, épisode 02 : La France de 2023 est-elle prête pour la France de 2030
- En septembre, épisode 03 : Focus sur les territoires
Voir aussi :
How can Europe turn on the taps of foreign investment?
EY Europe Attractiveness Survey 2023, 11 mai 2023, en ligne
La croissance des projets d'investissements directs étrangers en Europe a atteint un plateau en 2022, avec une hausse de 1 % seulement, tandis que le nombre d'emplois créés par les IDE a chuté de 16 %. Si la France a de nouveau attiré le plus grand nombre d'investissements, en hausse de 3 % en 2022, les investissements entrants au Royaume-Uni et en Allemagne ont chuté respectivement de 6 % et de 1 %. Ils pourraient augmenter au cours de l'année à venir, puisque 67% des entreprises interrogées prévoient d'étendre ou d'établir des activités en Europe, contre 53% en 2022.
Standort Deutschland 2023 - Ausländische Direktinvestitionen in Deutschland und Europa
EY, 11 mai 2023, synthèse en ligne (en allemand)
Foreign Direct Investment: UK remains second in Europe despite a fall in project numbers, new EY report reveals
EY, 11 mai 2023, synthèse en ligne