Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Après une année 2022 plutôt résiliente en termes d’activité économique, la Banque de France estime dans ses dernières projections à moyen terme que la croissance du PIB en France pourrait être comprise entre -0,3 % et +0,8% en 2023, du fait des incertitudes autour des approvisionnements en gaz. L'économie redémarrerait en 2024. Selon l’Insee, le trou d’air se produirait dès la fin de 2022 et l’activité reprendrait – modestement - au début de 2023.
Selon les projections macroéconomiques de la Banque de France publiées le 17 décembre, l’activité économique a fait montre en 2022 d’une "bonne résilience" en France au 1er semestre, puis d’un net ralentissement au second semestre. La croissance du PIB s'établirait à 2,6% en moyenne annuelle, avec un taux de chômage à un niveau historiquement bas (7,3%).
La Banque de France estime qu’une récession n'est pas exclue en 2023, même si elle serait "limitée et temporaire". L'incertitude étant large, ses prévisions de croissance sont comprises entre -0,3% et +0,8%. Puis une phase de reprise s'amorcerait en 2024 (+1,2%) et en 2025 (+1,8%).
Le pic de l’inflation interviendrait au 1er semestre 2023, autour de 7,8%, avant d’amorcer une nette décrue, jusqu’à environ 4% en fin d’année, puis un retour vers la cible de la BCE de 2% à partir de fin 2024.
La situation du déficit public resterait dégradée en 2022 (autour de 5,0% du PIB, après -6,5% en 2021) et en 2023 (5,4% du PIB), "malgré la fin des mesures de soutien Covid-19, et sous l’effet de la poursuite des mesures de relance et de protection face à l’inflation". Il baisserait en 2024-2025 à 4,5½% du PIB, à législation inchangée. Le poids de la dette publique demeurerait autour de 112% du PIB d'ici à 2025.
L'incertitude entourant ces prévisions reste très élevée, en particulier en raison des aléas sur l'approvisionnement en gaz et sur son prix, dans le contexte de la guerre russe en Ukraine. Un rebond sévère du Covid-19 en Chine pourrait aussi à nouveau affecter les chaines d'approvisionnement et le commerce mondial. Et une accélération plus forte des salaires "pourrait entrainer une boucle prix-salaire plus persistante".
L'incertitude sur ces prévisions reste toutefois très élevée, en particulier en raison des aléas sur l'approvisionnement en gaz et sur son prix dans le contexte de la guerre russe en Ukraine. Un rebond sévère du Covid-19 en Chine pourrait aussi à nouveau affecter les chaines d'approvisionnement et le commerce mondial. Et une accélération plus forte des salaires "pourrait entrainer une boucle prix-salaire plus persistante".
Projections macroéconomiques France 2022-2025
Banque de France 17 décembre 2022
L’Insee estime dans sa note de conjoncture que le PIB reculerait légèrement au 4e trimestre 2022 (-0,2%, après +0,2 au 3e trimestre), sous l’effet d’un ralentissement de la production industrielle et d’une activité atone dans les services. Malgré la hausse des prix de l’énergie en début d'année 2023, pour les entreprises comme pour les ménages, l’activité rebondirait très légèrement au 1er trimestre (+0,1%), puis de manière plus franche au 2e (+0,3%). Au total, la croissance atteindrait +2,5% en 2022 (après +6,8% en 2021). Pour 2023, l’acquis de croissance du PIB à mi-année serait positif mais modeste (+0,4%). Chez nos voisins européens, il serait de -0,2% en l’Allemagne, +0,3% en Italie, +1,1% en Espagne.
Refroidissement
Insee - Note de conjoncture, 15 décembre 2022
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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