Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Dans sa dernière note de conjoncture l’Insee estime que durant le premier semestre 2018 l’activité économique française devrait continuer de croître à un rythme soutenu mais un peu moins rapide qu’en 2017, et que le taux de chômage se stabiliserait. La croissance bénéficierait d’un investissement "tonique" des entreprises mais serait légèrement freinée par la consommation des ménages "en demi-teinte".
L’année 2017 "a signé le retour d’une croissance française solide et régulière (+ 2,0%, après +1,1% en 2016), la plus élevée depuis 2011". Cette reprise de l’économie française s’inscrit dans un environnement international qui reste porteur début 2018, estime l'Insee dans sa dernière note de conjoncture.
En 2018, "l’activité française ralentirait un peu tout en gardant une cadence soutenue", selon l'Insee. Le PIB progresserait durant le premier semestre 2018 à une cadence un peu moins rapide qu’en 2017, à +0,4 % par trimestre. Fin juin, l’acquis de croissance pour 2018 serait de +1,6 %.
La croissance serait tirée par l'investissement des entreprises, qui cherchent à augmenter leurs capacités de production. Les entreprises devraient également continuer à embaucher à un rythme équivalent à celui du deuxième semestre 2017.
L’emploi total continuerait à progresser solidement au cours du premier semestre 2018, malgré la diminution des emplois aidés. Au-delà de la bonne tenue de l’activité économique, l’Insee estime néanmoins que l’impact positif sur l’emploi du CICE et du Pacte de responsabilité et de solidarité serait annulé par les effets de la fin de la prime à l’embauche pour les PME. Ainsi, après avoir très fortement diminué au dernier trimestre 2017, le taux de chômage resterait inchangé mi-2018 à 8,9%, en baisse de 0,5 point sur un an.
L’activité devrait en revanche être un peu freinée par une consommation des ménages "en demi-teinte". Les revenus d’activité devraient augmenter mais le pouvoir d’achat marquerait temporairement le pas au premier trimestre selon l’Insee, du fait notamment d’un regain d’inflation, avant de rebondir au printemps. Après une croissance "exceptionnelle" en 2017, les dépenses d’investissement des ménages (logement notamment) ralentiraient également au premier semestre 2018.
Enfin au-delà des fluctuations de court terme, le commerce extérieur ne pèserait plus sur la croissance française à l’horizon mi-2018.
Investissement tonique, consommation en demi-teinte
Insee, Note de conjoncture, 20 mars 2018
Après une année 2017 marquée par une forte accélération, la Banque de France estime dans ses dernières projections macroéconomiques qu’à compter de 2018, la croissance française resterait assez soutenue (1,7% du PIB en 2018, 1,8% en 2019 et 1,6% en 2020).
L'activité ne serait plus freinée par le commerce extérieur, après plusieurs années de solde déficitaire. Avec une croissance potentielle estimée par la Banque de France "autour de 1,3% à 1,4%" sur la période, l'écart de production se refermerait en 2019. Le chômage baisserait d’ici à 2020 (8,0% fin 2020, au plus bas depuis 2008).
Projections macroéconomiques France
Banque de France, 15 mars 2018
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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