D'ici à 2030, la part des pays émergents dans l'investissement mondial devrait tripler selon un exercice de prospective de la Banque Mondiale sur la structure mondiale de l'investissement, de l'épargne et des mouvements de capitaux.

L'édition 2013 des Global Development Horizons de la Banque Mondiale, propose un exercice de prospective à horizon 2030 sur l'évolution et la structure mondiale de l'investissement, de l'épargne et des mouvements de capitaux. Le scénario médian prévoit une croissance économique moyenne de 2,6% par an au niveau mondial et de 4,8% dans les pays en développement. Le taux d'investissement mondial n'augmenterait pas significativement, sauf si le rattrapage des économies émergentes était plus rapide qu'anticipé.

Le rapport annonce des changements majeurs dans la structure des investissement mondiaux :

- un déplacement massif vers les pays émergents qui verraient leur part tripler par rapport à 2010.
- la part des services continuerait d'augmenter dans les pays émergents (passant de 57 à 61% de l'investissement total) comme dans les pays avancés (passant de 75 à 78% de l'investissement total). Pour autant, la croissance de l'investissement industriel resterait vive dans certaines économies.

D'ici 2030 le déplacement de l'épargne vers les pays émergents (62%) se poursuivra et compensera au niveau global la baisse de l'épargne dans les pays avancés. Les enjeux pour les pays émergents seront d'élargir le groupe des épargnants qui reste concentré sur les plus hauts revenus et de gérer le vieillissement démographique et le financement des retraites.

Fait inédit, en 2030, les pays émergents devraient également jouer un rôle significatif dans l'intermédiation financière. Le monde entrerait selon le rapport dans une "troisième ère" de mondialisation financière.

Capital for the Future Saving and Investment in an Interdependent World, GLOBAL DEVELOPMENT HORIZONS (Banque Mondiale) 2013, mai, 147 p.