Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Le FMI revoit à la hausse ses prévisions de croissance mondiale grâce aux mesures de soutien économique. Mais les divergences s’accentuent entre les pays. Les économies avancées tirent la reprise, tandis que les séquelles seront plus importantes à moyen terme pour les pays en développement.
Dans ses Perspectives d’avril, le FMI révise à la hausse ses prévisions de croissance économique mondiale : +6% du PIB mondial en 2021, puis +4,4% en 2022, après une contraction en 2020 estimée à -3,3% (au lieu de -4,4% dans ses prévisions d’octobre) grâce à un assouplissement des restrictions sanitaires. A moyen terme, la croissance mondiale s'établirait à 3,3%.
L'amélioration des perspectives globales est essentiellement due à la révision des performances des pays développés dont l'activité est soutenue par les plans de relance, à commencer par les Etats-Unis (+6,4% en 2021). L'Allemagne atteindrait 3,6% et l'Italie 4,2%, la France 5,8% (puis 4,2% en 2022). L’ampleur de la reprise est très hétérogène selon les pays, en fonction du rythme des vaccinations, du soutien public à l’économie, et de facteurs plus structurels, comme la dépendance au tourisme.
Le FMI évalue également les conséquences à moyen terme de la crise. La stabilité financière ayant été "largement préservée", les séquelles seraient moindres par rapport à la crise financière mondiale. Mais contrairement à 2008, les pays émergents et en développement seront plus éprouvés à moyen terme que les pays avancés. Le FMI pointe, en particulier, les risques de pertes de production durables dues à une baisse de la productivité et de pertes de revenus individuels à long terme dans les pays en développement.
• Parmi les facteurs qui pèseront sur la croissance de productivité, le FMI souligne que la réaffectation des ressources pourrait être plus marquée que lors des récessions précédentes, ainsi que le risque d’une augmentation du pouvoir de marché des entreprises dominantes, dont la position se renforce à mesure que leurs concurrents disparaissent.
• La pandémie a également perturbé les "réseaux de production", avec des conséquences sur la productivité. Les conséquences de la pandémie sur les secteurs des services (arts et spectacles, hébergement, restauration, commerce) ont ainsi entraîné un ralentissement général de l'activité en se répercutant sur d’autres secteurs (par exemple, l’effet négatif de la fermeture des restaurants et bars sur les exploitations agricoles et viticoles a entrainé une baisse de la demande d’équipements agricoles).
• Les pays émergents et en développement souffriront davantage à moyen terme que les pays avancés, dans la mesure où ils disposent de marges de manœuvre budgétaires moindres, et où les conséquences de la fermeture des écoles y seront plus marquées. La perte annuelle moyenne du PIB par habitant entre 2020 et 2024 par rapport aux prévisions réalisées avant la crise pandémique devrait être de 5,7% dans les pays à faible revenu et de 4,7% dans les marchés émergents (contre 2,3% dans les économies avancées). Au total, la production mondiale resterait inférieure aux projections d'avant pandémie d'environ 3% en 2024
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Managing Divergent Recoveries
FMI – World Economic Outlook, 6 avril 2021
Voir aussi :
Perspectives mondiales au printemps 2021 : une reprise inégale à l'horizon
Direction générale du Trésor - Trésor Eco N°281, mars 2021
Race to the post Covid-19 recovery: 7 obstacles to overcome
Allianz - Euler Hermes, avril 2021
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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