Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Le Gouvernement français a présenté mi-avril le nouveau "Programme de stabilité" qui est soumis chaque année à la Commission européenne. Ce document précise notamment le scénario économique retenu par le Gouvernement pour déterminer la trajectoire des comptes publics sur la période 2015-2018. Cette prévision se veut "prudente".
Dans le dernier Programme de stabilité (2015-2018), le Gouvernement table sur une accélération progressive de la croissance de l'économie française à compter de 2015 (1% en 2015, 1,5 % en 2016 et en 2017, 1,75% en 2018). Il espère une stabilisation de l'emploi marchand en 2015.
Grâce à la reprise progressive en zone euro et surtout, au dynamisme des Etats-Unis et du Royaume-Uni, la croissance mondiale accélèrerait malgré la relative atonie des pays émergents. Le commerce mondial serait dynamique. Le scénario anticipe ainsi une nette progression de la demande étrangère adressée à la France (4,5% en 2015, 5,7% en 2016) et une hausse un peu supérieure en 2015 des exportations françaises grâce à la dépréciation de l'euro. Au-delà, les mesures en faveur de la compétitivité monterait "progressivement" en puissance. En dépit de la hausse des importations, la contribution du commerce extérieur à la croissance cesserait d'être négative dès 2015.
Le Gouvernement anticipe une bonne tenue de la consommation des ménages (+1,5% en 2015 et 2016) avec un pouvoir d'achat dynamique (grâce aux salaires et à l'effet pétrole) conjugué à une légère baisse de l'épargne de précaution. Le redémarrage de l'investissement des entreprises ne serait que très graduel en 2015, plus dynamique en 2016. Le Gouvernement compte notamment sur l'effet incitatif du plan investissement. Le secteur de la construction resterait le point noir de l'économie française. Le Gouvernement n'espère pas d'inflexion positive de l'investissement en construction avant 2016.
Programme de stabilité 2015-2018, Ministère de l'économie, avril 2015
Le Haut Conseil des Finances Publiques a rendu son avis sur ce scénario 2015-2018, après avoir consulté certains instituts de prévisions, dont Coe-Rexecode.