Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
En ce début de semaine, la Commission européenne puis l'Ocde ont présenté leurs perspectives économiques pour 2014-2015. L'Ocde a en outre étendu l'exercice de prévision à long terme, jusqu'en 2060, pour les pays membres de l'Ocde et les pays du G20 non membres. Que disent ces rapports de la France ?
Selon la Commission européenne, la demande intérieure sera l'unique moteur d'une reprise modeste. L'économie française redémarrera graduellement en 2014 et 2015 (1% puis 1,5% de croissance du PIB). La Commission table sur un redémarrage de l'investissement des entreprises grâce notamment à l'amélioration des conditions de financement et aux allégements de charges prévus dans le cadre du CICE et du Pacte de responsabilité.
L'insuffisance de compétitivité reste un frein. La Commission doute que les exportations françaises bénéficient pleinement du rebond de la demande mondiale. Elle juge les mesures destinées à restaurer la compétitivité insuffisamment ciblées sur les secteurs exportateurs pour regagner les parts de marché perdues. Par contre le ciblage des allègements sur les bas salaires contribueraient à la légère décrue du chômage attendue en 2015. Les incertitudes entourant les prévisions de croissance tiennent en partie à l'équilibre qui s'établira entre ces deux forces.
L'Ocde anticipe une "reprise progressive de la croissance tirée par les exportations et l’investissement productif." L'institution prévoit pour la France une croissance du PIB de 0,9% en 2014 et 1,5% en 2015. Elle estime globalement que le CICE et les autres allègements auront un effet positif sur l'emploi, l'investissement et les exportations. Le déficit commercial serait réduit mais pas résorbé. Selon l'Ocde, le risque entourant les prévisions serait notamment "que le gouvernement juge politiquement difficile de mettre en oeuvre toutes les réformes envisagées."
Commission européenne, European Economic Forecasts, Spring 2014