Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
La question de l'emploi des seniors est particulièrement aiguë en France en raison du vieillissement de la population, de leur taux d'activité traditionnellement bas et des effets de la crise sur le chômage des plus de 50 ans. L'OCDE évalue les effets des réformes menées depuis 2003 et émet des recommandations.
Selon l'OCDE, le taux d'emploi des seniors français a progressé grâce aux réformes des retraites de 2003 et 2010. Néanmoins, il reste parmi les plus faibles de la zone (44,5% en 2012), bien en-deçà de la moyenne (54%). La France se classe dans les derniers rangs des pays de l'OCDE pour l’âge effectif de départ à la retraite. En 2012, il est estimé à 59,7 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes, contre respectivement 64,2 ans et 63,3 ans dans la zone OCDE.
Entre 2008 et 2011, un peu plus de la moitié des travailleurs français de plus de 50 ans sont passés directement de l'emploi à la retraite. Les autres ont connu en fin de carrière des périodes de non-emploi, souvent de longue durée. L'OCDE note également depuis 2008 une surreprésentation des seniors parmi les travailleurs qui quittent leur emploi suite à une rupture conventionnelle, et qui bénéficient de fait de l'assurance chômage. En revanche, la part des seniors "ni en emploi ni à la retraite" (chômeurs et inactifs souhaitant travailler) en France est loin derrière la moyenne Ocde (4.4% en 2012 contre 7,7%). Seuls 1/3 d'entre eux est invalide ou en arrêt maladie. Ils constituent donc une réserve de main-d'oeuvre bienvenue alors que la population française continue à vieillir.
L'OCDE propose des pistes pour promouvoir le retour ou le maintien dans l'emploi des seniors :
Vieillissement et politiques de l'emploi : France 2014. Mieux travailler avec l'âge. OCDE, 30 janvier 2014