Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Si la croissance mondiale devrait se poursuivre à un rythme soutenu en 2018-2019, le FMI et la Commission européenne revoient à la baisse leurs prévisions de croissance pour la zone euro et le Royaume-Uni. L’activité s’est révélée moins élevée que prévu début 2018 et la politique protectionniste entamée par D. Trump pourrait affecter l’économie européenne.
Selon le FMI, la croissance mondiale restera vigoureuse en 2018-2019. Mais elle sera "moins égale, fragile et menacée". Si le FMI maintient ses prévisions pour la croissance mondiale en 2018 et 2019 (à 3,9%), il révise à la baisse celles de la zone euro, du Royaume-Uni, du Japon, de l’Argentine, du Brésil et de l’Inde.
Dans la zone euro, la croissance devrait ralentir progressivement, de 2,4% en 2017 à 2% en 2018 et à 1,9% en 2019 (soit -0,2 point de pourcentage pour 2018 et -0,1 point pour 2019 par rapport aux prévisions d’avril). Ces révisions à la baisse concernent en particulier l’Allemagne et la France (-0,3 point, soit +1,8% en 2018 et +1,7% en 2019), après que l’activité a fléchi plus que prévu au premier trimestre 2018.
"Le risque d’une dégradation a augmenté, y compris à court terme". Parmi les risques désignés par le FMI : l’augmentation de l’incertitude politique en Europe, le niveau élevé de l’endettement public et privé. Mais les tensions sur le commerce mondial représentent à court terme la menace la plus sérieuse pour la croissance mondiale. Le FMI estime notamment que le PIB mondial pourrait être amputé de l’ordre de 0,5 point d’ici à 2020 par rapport aux prévisions actuelles si toutes les menaces de hausses de droits de douane de l’administration Trump se concrétisaient et étaient suivies de représailles.
Perspectives de l'économie mondiale - Mise à jour des principales projections : Une expansion moins égale et des tensions commerciales croissantes
World Economic Outlook Update - Fonds Monétaire International, 16 juillet 2018
Selon la Commission européenne, la croissance des pays européens devrait rester solide en 2018 et 2019, mais à un rythme moins soutenu qu’en 2017, et les écarts de croissance devraient se creuser entre les pays.
La Commission européenne révise à la baisse ses prévisions économiques pour 2018. La croissance du PIB de la zone euro ne serait plus que de 2,1%, soit 0,2 point de moins que les dernières prévisions publiées en juin. Les prévisions restent inchangées pour 2019, à 2,0% du PIB. La France voit également sa croissance révisée à la baisse : 1,7% pour 2018 et 2019 au lieu de 2,0% en 2018 et 1,8% en 2019 dans les prévisions précédentes.
Parmi les raisons de cette révision :
• Le ralentissement de l'activité dans les pays de la zone euro au 1er trimestre 2018
• Un environnement économique mondial plus incertain avec l'escalade des tensions commerciales
• Les prévisions d'inflation revues à la hausse suite à la remontée des cours pétroliers (+1,7% en 2018 et 2019, contre respectivement 1,5% et 1,6% au printemps)
• Des risques baissiers : le retour de la volatilité sur les marchés financiers, un resserrement plus rapide qu'anticipé des conditions monétaires et les déséquilibres créés par la politique de relance américaine.
European Economic Forecast, Summer 2018 (Interim)
Commission européenne, Institutional Paper N°84, 12 juillet 2018
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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