L’économie mondiale enregistrera une croissance de 3% en 2013 et 3,5% en 2014. La France devrait connaître une récession de moindre ampleur que ses voisins européens, avec un recul de son PIB limité à 0,2% en 2013. Cependant, en 2014, elle restera en retrait du modeste redémarrage de l’économie de la zone euro.

En 2013 la France devrait connaître une récession de moindre ampleur que la moyenne européenne (-0,4%), avec un recul du PIB limité à 0,2%. Cependant, en 2014, la France restera en retrait du modeste redémarrage de l’économie de la zone euro, avec une hausse du PIB qui ne dépassera pas 0,7%.

Ce décalage peut notamment s’expliquer par les choix effectués dans la loi de finances 2013 : recours à un choc fiscal de grande ampleur avec des modalités défavorables à l’investissement et à l’initiative économique et maîtrise insuffisante des dépenses budgétaires.

La France a pris du retard dès 2012 dans la réduction de son déficit public (4,8 % du PIB au lieu de 4,5% prévu). Ce retard s’amplifiera en 2013 (un déficit proche de 4% au lieu de 3%). Le dérapage des comptes publics de 2012-2013 par rapport au programme initial s’élève à près de 20 milliards d’euros, auxquels s’ajoutera le financement du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et pour l’Emploi (CICE), qui reste à trouver pour plus de 10 milliards d’euros.

Cette dérive menace l’économie française d’un risque de décalage de croissance par rapport à la moyenne européenne. De fait, depuis l’automne dernier, la France reste à l’écart des timides signes d’amélioration du climat des affaires en Europe.