Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Alors que le ralentissement du commerce mondial se poursuit, les exportateurs français voient leurs parts de marché stagner voire s’effriter légèrement. La part des exportations françaises de marchandises au sein de la zone euro a atteint un nouveau point bas en passant juste sous le seuil des 12% en avril 2016.
En février 2016, notre point annuel sur la compétitivité française indiquait une stabilisation des parts de marché françaises sur l’année 2015. Il soulignait toutefois que le rattrapage des parts de marché perdues n’avait pas été enclenché. Par ailleurs, le déficit du solde de la balance commerciale s'était réduit en 2015, principalement grâce à la forte baisse du prix du pétrole.
Notre tableau de bord trimestriel confirme que les signes d’amélioration du commerce extérieur français restent ténus.
• La part de marché française comparée à la zone euro atteint un nouveau point bas
Si la part des exportations de la France dans les exportations mondiales de marchandises enregistre une légère amélioration, en avril 2016, la part des exportations françaises de marchandises dans les exportations de la seule zone euro passe pour la première fois très légèrement sous les 12% (11,96% en moyenne mobile sur 3 mois). La part des exportations françaises de services dans les exportations européennes de services se redresse en revanche légèrement et revient vers la ligne de 15%.
• Après avoir reflué, le déficit commercial se stabilise
L’amélioration très forte des termes de l’échange permise par la baisse du prix des matières premières importées, et notamment de produits énergétiques, paraît interrompue de sorte que le solde déficitaire de la balance commerciale se stabilise après avoir reflué courant 2015.
Surtout le solde de la balance des échanges extérieurs de produits industriels confirme la très nette dégradation observée à partir du 2e semestre 2015. Le solde déficitaire de ces seuls échanges ressort à plus de 2 points de PIB début 2016 en relation notamment avec une pénétration accrue du marché intérieur par les importations.