Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Au-delà de la rechute de l'économie française en récession, les comptes du premier trimestre 2013 confirment le retournement à la baisse de l'investissement des entreprises. En cause : la faiblesse de la demande interne, l'ampleur du choc fiscal et des performances à l'exportation insuffisantes.
Les comptes du 1er trimestre 2013 confirment à la fois le pronostic et l’ampleur du retour en récession de l’économie française que Coe-Rexecode anticipait dès décembre dernier : le PIB a reculé de 0,7% l’an.
Une franche rupture dans les dépenses des entreprises par rapport au redressement amorcé en 2010.
En 2010 et 2011 les dépenses en capital fixe et circulant des entreprises avaient expliqué environ les 2/3 de la croissance française. A l’inverse, en 2012, elles ont contribué négativement, amputant le PIB de 1,1 point. Courant 2013, le déstockage pourrait s’atténuer et moins peser sur la croissance.
L’investissement productif confirme son retournement à la baisse.
Début 2013, les dépenses d’investissement des sociétés non financières se contractent au rythme de 3,2% l’an. Il s'agit du cinquième trimestre consécutif de repli. Deux facteurs expliquent ce recul : (1) La faiblesse de la demande intérieure. (2) L'érosion des résultats de l’ensemble des sociétés, conséquence du choc fiscal qui devrait atteindre environ 12 milliards d’euros (5% des profits) en 2013.
La contribution de la demande extérieure nette est redevenue négative
En 2012, pour la première fois depuis 2001, la demande extérieure nette avait contribué positivement à la croissance en raison de la contraction des importations. Cette contribution est redevenue négative en début d’année, les exportations reculant de près de 2% l’an (+0,6% l’an pour les importations). La question de la compétitivité de l’appareil de production demeure posée.