En début d'année 2014, le déficit commercial français s'est réduit, en premier lieu grâce à l'amélioration des termes de l'échange. Il reste cependant le plus plus élevé des grands pays de la zone euro. Les exportations en valeur plafonnent et les parts de marché restent rivées à leur plancher.

Au 1er trimestre 2014, le déficit de la balance commerciale française atteint 3,2% du PIB. Malgré une réduction intervenue début 2014, le déficit des échanges extérieurs de la France reste le plus important des principaux pays de la zone euro. Le solde des balances commerciales allemande et italienne reste très excédentaire. A l'inverse, le déficit de la balance commerciale espagnole s’est un peu accentué.

Les exportations françaises de marchandises plafonnent depuis plus de deux ans.
Exprimées en euros courants, elles reculent même faiblement (-1,4 % en glissement sur un an en avril 2014). Cette érosion est due à la fois une baisse des prix à l’exportation, qu’ils soient mesurés au niveau de l’ensemble des biens et services (-1,3% sur un an au 1er trimestre), des biens (-1,9%) ou sur les produits industriels (-0,7% en mai après -1,4% en avril), et à une progression de faible ampleur des volumes exportés. Le tassement des prix à l’exportation a été moins marqué que celui des prix à l’importation.

Une amélioration des termes de l’échange est intervenue en début d’année, prolongeant un mouvement amorcé en 2013. Elle contribue à expliquer la réduction du déficit des échanges extérieurs. Le recul des prix à l’exportation a été d'ampleur comparable dans la plupart des pays européens. Aucun bouleversement majeur de la hiérarchie de prix au sein de la zone ne s’est manifesté. Il en va de même pour les évolutions des parts de marché dans les exportations de la zone euro.

La part de marché des exportations françaises dans celles de la zone euro restent stabilisées à un point bas. On peut toutefois relever une érosion de la part des exportations françaises de marchandises à destination des économies situées hors de la zone euro (soit un peu plus de la moitié des exportations françaises). L’amélioration des performances à l’exportation du système productif français se fait ainsi toujours attendre.