Dans notre dernier rapport annuel sur la compétitivité française nous constations pour la première fois depuis dix ans une légère progression de nos parts de marché à l'exportation par rapport à la zone euro. Nous hésitions entre l'hypothèse d'un effet conjoncturel et celle d'un effet structurel, qui aurait traduit les premiers bénéfices d'une politique plus favorable à l'industrie. Cette amélioration ne s'est pas confirmée.

La progression des exportations françaises est redevenue inférieure à celle des pays membres de la zone euro

Les exportations françaises sont certes orientées à la hausse (+8 % sur un an en mars). Mais leur progression est en retrait de celle observée pour l'ensemble de la zone euro.

En conséquence, la part des exportations en volume de biens et services de la France dans celle de la zone euro est retombée à un point bas (13,9 %) au quatrième trimestre 2009. Elle était de 14,3 % au deuxième trimestre. Les exportations françaises de marchandises ont retrouvé leurs plus bas niveaux antérieurs, à 13,4 % des exportations de marchandises de la zone euro en février dernier (selon les données révisées des Douanes publiées ce 7 mai). Cette proportion était de 13,8 % un an plus tôt.

Les parts de marché françaises se sont stabilisées à un niveau bas

Sur plus longue période, le recul tendanciel des parts de marché paraît endigué. Mais il n’a laissé place qu’à une stabilisation à un niveau bas et pas encore à l’amélioration que laissaient espérer les signes positifs entrevus au premier semestre 2009. Le défi de la compétitivité extérieure du tissu productif est encore à relever. Il y a là un enjeu majeur en terme de croissance et de développement des activités implantées sur le territoire.