Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Les différences de spécialisation ne fournissent qu’une explication très partielle de la divergence des performances à l’exportation française et allemande. Les différences de spécialisation ne peuvent donc pas justifier la divergence de compétitivité observée depuis dix ans.
Il est parfois avancé que, contrairement aux exportations allemandes, les exportations françaises ne seraient pas assez orientées vers les économies les plus dynamiques. De plus, elles seraient trop concentrées sur des secteurs ou des produits dont la part dans le commerce mondial aurait décliné au cours des dernières années.
Les spécialisations sectorielles des deux pays sont proches
En réalité, les spécialisations géographiques et sectorielles françaises et allemandes sont relativement proches. Les exportateurs français et allemands vendent globalement les mêmes produits sur les mêmes marchés, et sont donc en concurrence directe. Cela n’exclut des différences de positionnement dans chaque gamme de produit (voir sur ce point les résultats de notre enquête auprès des importateurs européens).
L'effet "performance" l'emporte sur l'effet "spécialisation"
Les spécialisations sectorielles des exportations françaises ou allemandes n’aboutissent pas à un rythme de progression très différent de la demande mondiale adressée à la France et à l'Allemagne. En revanche, la capacité à répondre à la demande mondiale (effet de performance) qui leur est adressée diffère fortement entre les deux pays au cours de la décennie 2000.
Références bibliographiques :
P. Artus et L. Fontagné (2006), Evolution récente du commerce extérieur français, Rapport Conseil d'analyse économique N.64
L. Fontagné et G. Gaulier (2008), Performances à l’exportation de la France et de l’Allemagne, Rapport du Conseil d’Analyse Economique N.81