Après son record en 2022, le déficit commercial de la France s'est réduit en 2023, en partie grâce à la baisse du coût de l'énergie. Pour autant, il reste plus élevé qu'en 2019, d'abord parce que l'énergie importée reste plus chère, et surtout, parce que la France n'a pas regagné les parts de marché perdues. La compétitivité-prix des produits français reste affaiblie et la compétitivité hors-prix insuffisante malgré une qualité reconnue. L’attractivité de la France comme site de production semble plafonner en 2023 après une bonne année 2022.

Le 17e bilan annuel de la compétitivité française de Rexecode, constate qu’en 2023 le déficit commercial de la France se réduit par rapport à 2022. Il reste supérieur à celui de l'année 2019 d'abord parce que que les coûts énergétiques sont plus élevés, ensuite parce que la dégradation de la compétitivité s'est étendue à l’ensemble des produits manufacturés et des débouchés à l’exportation.

La France n’a pas retrouvé les parts de marché à l’exportation de 2019, aussi bien dans l’industrie que dans les services. La compétitivité-prix française reste affaiblie et la compétitivité hors-prix insuffisante, malgré la qualité reconnue des produits français.

L’attractivité de la France comme site de production s’est améliorée jusqu’en 2022, signalant un renouveau dans l’investissement industriel et une réception positive des réformes économiques. La France reste devant l’Allemagne et le Royaume-Uni en termes de projets d’implantations d’investissements étrangers en 2022, mais les premiers signaux sont moins positifs pour 2023.