Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Notre classement annuel montre que malgré un bon positionnement en terme de qualité, le rapport qualité-prix des produits français reste moyen à cause d’un niveau de prix jugé trop élevé par rapport aux concurrents.
Coe-Rexecode interroge depuis 20 ans les importateurs européens sur les raisons qui les poussent à s’approvisionner dans un pays plutôt qu'un autre. Cette enquête originale permet d'établir un classement des grands concurrents mondiaux sur les critères "prix" et "hors prix" de la compétitivité (qualité, design, innovation, services, etc.). L’enquête 2013 porte sur les biens intermédiaires, les biens d’équipement mécanique et les biens d’équipement électrique et électronique.
Les biens intermédiaires et les biens d’équipement mécaniques français se classent 3° en termes de qualité, derrière l’Allemagne et le Japon. L'appréciation des importateurs est proche de celle de 2011. Pour les autres critères de compétitivité "hors prix" (ergonomie-design, notoriété, contenu en innovation technologique, délais de livraison, services associés aux produits), ces produits sont classés en général légèrement au-dessus de la moyenne.
En revanche, on constate une dégradation préoccupante du classement des biens d’équipement électrique et électronique sur les critères hors prix. Les produits français ne figurent qu’à la 5° place pour la qualité et à la 7°place pour l’ergonomie et le design.
La variété des fournisseurs français est jugée faible pour tous les produits, systématiquement au-delà du 7° rang mondial. Surtout, l’appréciation du niveau des prix est défavorable et se dégrade par rapport à 2011 : les biens d’équipement électrique et électronique, les biens intermédiaires, les biens d’équipement mécanique se classent respectivement au dernier, avant-dernier et 8° rang mondial. De ce fait, la qualité-prix des biens intermédiaires et d’équipement français est globalement moyenne.
Les produits allemands dominent toujours nettement leurs concurrents par leur qualité, mais leur classement sur les prix s’est nettement dégradé depuis 2011. Les biens italiens sont jugés de moindre qualité que les produits français mais leurs prix ont également fortement augmenté. Enfin, l’appréciation de la qualité des produits espagnols se dégrade, sans que les prix relatifs, à l’exception de ceux des biens intermédiaires, ne baissent significativement.