Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Le retour des investisseurs étrangers en France se confirme en 2017 selon le Baromètre 2018 de l’attractivité d’EY. La "très belle performance" de la France lui permet de réduire significativement l’écart avec le Royaume-Uni et l’Allemagne. Un bémol : le faible nombre d’emplois créés en France comparé à la moyenne européenne.
Le redressement de l’attractivité de la France en 2017 et au début de l’année 2018 est "spectaculaire" selon les résultats du baromètre 2018 de EY. La France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen, dont elle avait décroché depuis une dizaine d’années. Avec 1019 projets annoncés en 2017 et une progression de 31% par rapport à 2016, elle se hisse quasiment au niveau de ses grands concurrents, le Royaume-Uni et l’Allemagne (qui progressent de 6% chacun par rapport à 2016).
• Représentant près d’un tiers des investissements étrangers accueillis en France (32%), l’industrie tire tout particulièrement parti de ce regain d’attractivité. Avec une progression en 2017 de 52% du nombre de projets industriels par rapport à 2016, elle conserve la 1re place européenne.
• La France devient le deuxième pays d’accueil européen des investissements en provenance des États-Unis, après le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne.
• La France rattrape une partie de son retard dans l’implantation de centres de décisions, notamment en raison du Brexit. Elle triple le nombre de projets en 2017, mais reste en-deçà du Royaume-Uni, en tête du classement.
• En matière d’implantations ou d’extensions de centres de R&D, elle réalise la plus belle progression du trio de tête européen. Avec 78 nouveaux projets (+53% en France contre +31% au Royaume-Uni et +23% en Allemagne), elle s’affirme comme un pays compétitif en matière d’innovation.
La France confirme son ambition de "Start-up Nation", portée par le dynamisme de la French Tech et les nombreux dispositifs d’aide à l’entrepreneuriat. 56% des investisseurs étrangers approuvent la politique mise en œuvre par la France pour encourager la création de start-up. Elle se positionne désormais à la deuxième place européenne en nombre et en valeur des opérations réalisées en capital-risque.
Un bémol : avec seulement 25 emplois créés en moyenne, les investissements étrangers génèrent moins d’emplois en France qu’ailleurs (42 emplois par projet en moyenne au Royaume-Uni et 53 en Europe). Les "handicaps historiques de compétitivité restent présents" selon EY : fiscalité et coût du travail élevés (EY cite nos comparaisons de coût du travail en Europe), complexité administrative, manque de flexibilité...
Retour gagnant ? Baromètre EY de l'attractivité France 2018
EY, 11 juin 2018
Documents de travail
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