Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
A la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Allianz Trade estime leur impact potentiel sur le PIB de la France à +10 milliards d'euros. Le coût pour les finances publiques serait largement compensé par les recettes fiscales induites. Cette évaluation corrobore celle du Centre de droit et d’économie du sport publiée en mai. L’Insee anticipe aussi un effet positif sur la croissance économique française, au moins à court terme.
Dans une note publiée le 11 juillet 2024, Allianz Trade évalue le coût des Jeux Olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 pour les finances publiques et les gains potentiels pour l'économie française.
Les dépenses directes, publiques et privées en raison des JO s’élèveraient au total à 11,8 Mds€ (infrastructures, organisation, dont publicité, marketing, ressources humaines, etc., et sécurité).
Les dépenses supplémentaires des touristes, estimées à 1,8 Mds€ seraient le premier canal de soutien de l’activité économique. Allianz Trade estime que flux supplémentaire de touristes en France (résidents et étrangers) sera de +6% en 2024, soit 5,4 millions de visiteurs, dont 1,5 million venus spécifiquement pour les Jeux. Au total, les dividendes économiques* s'élèveraient à +8,3 Mds€.
JO de Paris 2024: un gain de 10 milliards d'euros pour le PIB et un coût nul pour les finances publiques selon Allianz
• Au total, Allianz Trade estime que les Jeux de Paris 2024 augmenteront le PIB français de 10,1 Mds€, répartis entre le canal touristique (1,8 Mds€) et le canal des dépenses directes (8,3 Mds€), soit 0,4% du PIB.
• La manne potentielle pour les entreprises directement impliquées dans Paris 2024, s’élèverait à environ 7,5 Mds€, soit 0,3% du PIB.
• Les dépenses publiques atteindront près de 5 Mds€, contrebalancées par des recettes fiscales (notamment TVA) attendues à hauteur de 5,4 Mds, soit un solde légèrement positif de 0,4 Mds€ pour les comptes publics.
• Malgré des hausses de prix temporaires sur certains sites, l’impact global sur l’inflation devrait être très modéré, de l’ordre de 0,1 point de pourcentage.
L’estimation d’Allianz Trade corrobore l’étude publiée en mai 2024 par le Centre de droit et d'économie du sport (CDES), selon laquelle l'impact économique des Jeux de Paris en Île-de-France est estimé entre 6,7 et 11,1 Mds€ sur une période de 17 ans (phase de préparation à partir de 2018, JOP en 2024, puis période d'héritage jusqu'en 2034).
* Bénéfices économiques et financiers temporaires grâce aux dépenses d’infrastructure et au tourisme, et impact positif à long terme sur les exportations et les investissements
Synthèse par la Doc de Rexecode, accès au doc ci-dessous
- Olympic Games - The economics of hosting the biggest sporting event in the world
Allianz Trade, 11 juillet 2024
- Etude d’impact économique ex-ante des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
Centre de droit et d’économie du sport, avril 2024
Voir aussi :
- Du PIB, des Jeux, des inconnues
Insee, Note de conjoncture, 9 juillet 2024
Selon l’Insee, l’effet sur la croissance des Jeux olympiques (JO) et paralympiques (JOP) de Paris 2024 serait de l’ordre de +0,3 point de PIB au troisième trimestre 2024.
A titre de comparaison, la croissance britannique avait nettement rebondi au 3ème trimestre 2012 (+1,0%), "les Jeux de Londres y contribuant pour 0,2 à 0,4 point". Un effet dû principalement aux ventes de billets, la contribution du tourisme étant plus incertaine et diffuse du fait de forts effets d’éviction sur les principales attractions londoniennes.
Pour les JOP de Paris 2024, la vente des billets et des droits de diffusion audiovisuelle soutiendrait la croissance à hauteur de 0,25 point de PIB au 3ème trimestre. Les effets d’entraînement sur les autres secteurs touristiques "sont plus incertains, mais pourraient rehausser la croissance jusqu’à 0,05 point supplémentaire". Un soutien néanmoins ponctuel, qui entraînerait en contrecoup un net coup de frein de l’activité au quatrième trimestre (-0,1% du PIB) – comme ce fut le cas pour le PIB britannique au quatrième trimestre 2012 (-0,2%).