Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Aussi soudaine que brève, la campagne des Législatives 2024 a jusqu'ici laissé peu de place au débat économique de fond. Il nous a semblé peu utile d'effectuer un chiffrage ou d’analyser l’impact économique de programmes bâtis à la hâte, d'autant que la fuite en avant budgétaire qui est leur trait commun risque de les rendre rapidement caducs. Nous privilégions l'analyse chiffrée de la situation de l’économie française et des défis qui l’attendent, depuis les finances publiques, en passant par la compétitivité industrielle, l'emploi ou le changement climatique.
Aussi brève que soudaine, la période électorale ouverte le 9 juin a jusqu'ici laissé peu de place au débat économique de fond. Certes utile pour fixer des ordres de grandeur, le chiffrage budgétaire de programmes bâtis à la hâte s’est substitué à une véritable analyse économique des propositions avancées, à commencer par le diagnostic préalable de la situation économique de la France.
L'effet des mesures dépend de la situation économique: soutenir massivement la demande risque ainsi de générer peu de bénéfices dans la situation de difficultés de recrutement et de déficit d'offre qui caractérise aujourd'hui la France.
Il faut aussi tenir compte des enchaînements macroéconomiques et des comportements des acteurs privés: une forte hausse de la fiscalité aura tendance à en réduire l'assiette, et ce d'autant plus que celle-ci est très mobile au sein de l'Union européenne. Qui se rappelle que le programme fiscal de François Hollande était parfaitement chiffré en 2012? - à l'évaporation des bases fiscales près et sans jamais faire état de son caractère anti-économique.
Avant de considérer de nouvelles dépenses publiques, même “financées”, notre attention devrait aussi se porter sur les leviers d'économies. La France devra effectuer 20 milliards d'euros d'effort budgétaire structurel chaque année d'ici 2027 pour inscrire ses comptes publics sur une trajectoire conforme aux engagements pris dans le cadre des traités européens. Il faut aussi collectivement admettre le rôle protecteur de l'euro, sans lequel la France ferait sans doute face à la pression des marchés, et qui est la contrepartie de nos engagements européens.
Dans ce contexte, il nous a semblé peu pertinent d'effectuer un chiffrage de plus ou d’analyser l’impact de mesures et de programmes ficelés à la hâte, d'autant que la fuite en avant budgétaire qui est leur trait commun risque de les rendre rapidement caduques.
L'objet de Rexecode est d'analyser et de proposer des mesures de politique économique de nature à favoriser la prospérité économique de notre pays et le développement de ses entreprises. Notre démarche est fondée sur l’observation et la description rigoureuse de la situation économique et notre contribution au débat actuel s’inscrit dans cette ligne, avec l'analyse de la situation initiale de l’économie française et des défis qui l’attendent.
Nous revenons sur les progrès des dernières années comme sur certains manques criants, sur des thèmes clés tels que la croissance et le pouvoir d’achat, la productivité et les salaires, les inégalités, la compétitivité, les compétences et la capacité d’innovation, les finances publiques, l’environnement et la décarbonation.
Le fil rouge de notre présentation est que, loin d’être un préalable, le pouvoir d’achat qui s’est imposé comme le thème central du débat, procède d'abord de la capacité créatrice, de la production, du travail, des gains de productivité qui irriguent l’économie.C'est dans les conditions de la formation d’une offre compétitive que se résout l’aptitude de l’économie à servir le bien commun qu’est la prospérité de la société, dans le respect de l’environnement et de nos engagements pour le climat comme vis-à-vis de nos partenaires européens.
Documents de travail
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