Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
La France est restée en 2020, pour la deuxième année consécutive, le pays le plus attractif pour les investisseurs étrangers en Europe, malgré une baisse plus importante qu'ailleurs du nombre de projets. Les investisseurs interrogés par EY dans son Baromètre Attractivité 2021 estiment que la France a bien "défendu sa crédibilité économique" durant la crise sanitaire. Les dirigeants sont partagés sur les possibilités de relocalisation, mais conservent pour les années à venir un bon niveau de confiance dans l’attractivité de la France.
Selon le Baromètre 2021 de l’Attractivité d’EY, face à la crise du Covid, "la France a fait mieux que résister en 2020" : avec 985 projets (en baisse de 18% par rapport à 2019), elle conserve son rang de première destination européenne face au Royaume-Uni (975 projets) et à l’Allemagne (930) en nombre de projets d’investissements étrangers et d’emplois créés (environ 30.000). Les mesures de soutien face à la crise du Covid, notamment, ont joué en sa faveur : 44% des répondants considèrent le plan de relance français plus performant que celui de ses concurrents.
La perception et les attentes des décideurs internationaux en matière d’attractivité ont été mesurées par EY au travers d’une enquête en ligne auprès de 200 décideurs internationaux dans 27 pays en mars 2021 :
• Alors que la crise sanitaire a provoqué une diminution de 13% des investissements étrangers en Europe, le nombre de projets a baissé de 18% en France en 2020. Un repli plus important qu’au Royaume-Uni (12%) et en Allemagne (4%), qui "se distinguent par leur résilience".
• La France a réussi à maintenir sa 1ère place européenne dans le secteur manufacturier (341 projets, soit –17%). La crise sanitaire a favorisé des implantations internationales dans la logistique (89 projets de plateformes logistiques, portés par l’e-commerce), la santé (+ 123% des projets d’implantation dans la santé), l’ameublement ou les énergies renouvelables. A l’inverse certains secteurs industriels (aéronautique -77%, équipements industriels -45%) et les industries de services (-25%) ont été lourdement affectés.
• 55% des dirigeants envisagent de relocaliser des activités en France à l’avenir, mais seuls 18% le prévoient au cours des prochains mois. Ils n'anticipent pas un retour à la normale avant 2022 et restent prudents dans l'intervalle : en mars, 44 % d'entre eux projetaient une réduction de leurs projets en 2021, et 14 % un report.
• 74% des investisseurs étrangers estiment que l’attractivité de la France va s’améliorer d’ici 2025, un niveau de confiance supérieur à celui enregistré au niveau européen (62%). 58% des dirigeants estiment notamment que la France peut devenir un leader mondial en matière écologique d’ici cinq ans, la durabilité étant déterminante pour la stratégie d’investissement de 90% d’entre eux.
Synthèse réalisée par le service Documentation de Rexecode, pour accéder au document merci de suivre le lien ci-dessous.
Attractivité : la France dans la course
EY – Baromètre de l’attractivité de la France, 7 juin 2021
EY Attractiveness Survey Europe 2021 : Foreign investors back Europe, but is Europe back?
EY - Baromètre de l'attractivité Europe, 7 juin 2021
Voir aussi :
Indice d'attractivité du territoire : huitième édition
Conseillers du Commerce Extérieur de la France, en collaboration avec Eurogroup Consulting, avril 2021
Depuis 2013, les CCE mesurent l’attractivité du territoire français depuis l’étranger. 2000 chefs d'entreprises répartis dans 152 pays se sont prononcés sur ce qu’ils pensent de la France en tant qu'investisseurs. Menée dans le contexte de la crise sanitaire, cette 8ème édition souligne la stabilité de l’attractivité de la France. A près de 63,3 points, l’indice d'attractivité de la France atteint l'un de ses plus hauts niveaux depuis 2015. Ces résultats traduisent l’excellent accueil qui est fait aux mesures gouvernementales de poursuite de la baisse de la fiscalité, de soutien à l’innovation et à la numérisation contenues dans le plan de relance. Les attentes des investisseurs étrangers vis-à-vis de l’exécutif sont plus fortes que jamais. Pour autant, la prudence est palpable dans les rangs des investisseurs qui doutent des capacités de l’Etat à mettre en œuvre les mesures annoncées dans certains domaines : le financement de l’innovation (selon 82% des interrogés), la numérisation (76%) ou encore la transition énergétique (62%).