L'Insee consacre un numéro spécial à la crise financière de 2008 qui a provoqué la pire récession de l'après-guerre.

Dans l'article intitulé "De la crise financière à la crise économique", les auteurs ont tenté de chiffrer l'impact global de la crise sur l'économie de sept pays industrialisés et sur la zone euro dans son ensemble à l'aide du modèle macroéconomique multinational NiGEM.

Un article décrit les évolutions des "marchés du travail dans la crise" dans sept pays de l'OCDE. Si le rythme de hausse du chômage a été deux fois plus élevé que lors des crises précédentes avec 15 millions de chômeurs supplémentaires, les auteurs notent "une relative résistance qui tient d'abord à l'impact encore faible et inachevé de la crise sur l'emploi marchand". En résumé : la crise est loin d'être terminée, et l'ajustement de l'emploi à venir peut encore être très important dans certains pays.

Dans "Le recul de l'emploi industriel en France entre 1980 et 2007" l'auteur montre que l’industrie française a perdu près de deux millions d’emplois, soit 36 % de ses effectifs sur la période. L’externalisation vers le secteur des services expliquerait 25 % de ces pertes, les gains de productivité associés aux changements de structure de la demande 30 % et la concurrence étrangère 40 %.

L'article "Une analyse de la dynamique des exportations des sociétés françaises de 2000 à 2009" montre que la crise n'a fait qu'accentuer la baisse du nombre de sociétés exportatrices observée depuis le début des années 2000. Les destinations les plus attractives pour les exportations françaises avant la crise ont été davantage touchées et la chute des exportations en 2009 s’explique principalement par le recul de la marge intensive des gros exportateurs.

Aspects de la crise - Economie & Statistique, N°438-440, juin 2011