Pour les économistes de l'Ocde, la crise des dettes souveraines européennes est la principale menace pesant sur l'économie mondiale. Selon le scénario central, des mesures rapides et crédibles devraient permettre de restaurer la confiance. L'activité redémarrerait en 2013. Sinon ...

Selon les économistes de l'Ocde, la crise des dettes souveraines dans la zone euro reste la principale menace pesant sur l'économie mondiale. La seconde menace réside dans l'application de restrictions budgétaires excessives qui casseraient l'activité, en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, faute d'accord politique. Les économies émergentes, qui continuent de croître à un rythme soutenu, pourraient en pâtir.

"Rétablir la confiance : le grand impératif politique"
Le scénario de référence retient l'hypothèse où l'adoption rapide de bonnes décisions au niveau européen (recapitalisation des banques, renforcement du FESF, utilisation des ressources de la BCE) comme au niveau mondial (restrictions budgétaires mesurées, réformes structurelles et réduction des déséquilibres) restaurerait la confiance des investisseurs.

Ces mesures permettraient d'éviter des écueils majeurs : contagion de la crise de la dette, défauts souverains désordonnés, forte contraction du crédit, faillite systémique des banques, resserrement budgétaire excessif.

Selon ce scénario, dans les pays de l’OCDE, la croissance serait de 1.9 % en 2011 et 1.6 % en 2012, et se redresserait à 2.3% en 2013. La France est "peut-être entrée dans une récession courte et de faible ampleur". La croissance française atteindrait 0.3% en 2012 puis environ 1.5 % en 2013.

"D’autres scénarios sont possibles et peut-être même plus probables que le scénario de référence". Faute d'action efficace l'avenir serait nettement plus sombre ou en tout cas très aléatoire.

Perspectives économiques de l'Ocde, N.90, Novembre 2011 : l'introduction, les résumés par pays et l'annexe statistique sont disponibles sur le site de l'Ocde