Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Selon les dernières prévisions à horizon 2015 de la Commission européenne, la croissance économique devrait progressivement s'affermir dans l’Union européenne, en zone euro et en France, "à mesure que les impératifs de réduction de l'endettement s'atténueront".
La Commission européenne relève dans ses perspectives d'automne "les signes encourageant de reprise" visibles depuis que l'Europe est sortie de récession au cours du 2ème trimestre 2013. Elle estime que, la croissance économique devrait se raffermir peu à peu pour atteindre 1,4% en 2014 puis 1,9% en 2015 dans l’Union européenne, 1,1% puis 1,7% dans la zone euro.
Vus les efforts déjà réalisés, la Commission européenne estime que l'assainissement des comptes publics sera moins intensif en 2014 et 2015. Cette relative détente budgétaire, associée à une amélioration du climat des affaires permettra une reprise progressive de la consommation et de l'investissement privés. La demande intérieure deviendrait le principal moteur de la croissance, d'autant que les perspectives d'exportations vers le reste du monde seront moins favorables.
Même scénario de reprise graduelle pour la France, mais à compter de 2014. Le rebond inattendu du PIB au 2° trimestre, lié en partie à des facteurs temporaires, laisserait place à une légère décélération de l'activité en fin d'année 2013. La croissance atteindrait 0,2% en 2013, 0,9% en 2014, puis 1,7% en 2015. La consommation privée, moteur traditionnel de l'économie française, résisterait à l'austérité budgétaire.
Malgré une accélération en 2014, les exportations ne contribueraient que marginalement à la croissance française (0,1 point de PIB). Avec le regain de la demande et des importations, la contribution des échanges extérieurs deviendrait négative en 2015 (-0.1 pp). La Commission estime en effet que les réformes de compétitivité permettront à la France de reprendre des parts de marché à l'exportation mais insuffisamment pour regagner le terrain perdu. La croissance des exportations françaises serait ainsi inférieure à celle de la demande mondiale.
La Commission estime que le déficit public de la France devrait se réduire en 2014 (3,8% du PIB) mais que l'évolution de l'investissement et des salaires publics aboutiraient à des dépenses publiques supérieures aux prévisions officielles.
Commission, européenne, European Economic Forecast, autumn 2013, 5 novembre 2013