Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Dans ses Perspectives économiques intermédiaires, l’OCDE estime que la croissance mondiale restera modérée, autour des 3%, jusqu’à la fin de 2025, tandis que l’inflation refluerait vers les objectifs des banques centrales dans la plupart des pays du G20. Il est néanmoins prématuré de confirmer la fin de l’épisode inflationniste qui a débuté en 2021.
Selon les Perspectives économique intermédiaires de l’OCDE, la croissance du PIB mondial devrait se modérer, passant de 3.1 % en 2023 à 2.9 % en 2024, avant de revenir à 3.0 % en 2025 avec l’assouplissement des conditions financières. L’Asie devrait être le principal moteur de la croissance mondiale en 2024-2025, comme en 2023.
• "Aux États-Unis, les dépenses des ménages et la solidité du marché du travail devrait continuer à soutenir la croissance, qui devrait néanmoins se replier à 2.1 % en 2024 et 1.7 % en 2025".
• "Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait s’établir à 0.6 % en 2024 et 1.3 % en 2025 (0,6 % et 1,2 % en France) car l’activité, freinée à court terme par le resserrement des conditions de crédit, devrait redémarrer ensuite à la faveur du redressement des revenus réels".
• "En Chine, malgré de nouvelles mesures de relance, la croissance devrait fléchir à 4.7 % en 2024 et 4.2 % en 2025, en raison du manque de vigueur de la demande de consommation, du niveau élevé de l’endettement et de la faiblesse du marché immobilier".
L’inflation devrait continuer à diminuer progressivement, sur fond d’atténuation des tensions sur les coûts. Dans les économies du G20, l’inflation globale devrait refluer de 6.6 % en 2024 à 3.8 % en 2025. Dans les économies avancées de ce groupe, l’inflation sous-jacente devrait revenir à 2.5 % en 2024 puis à 2.1 % en 2025. Toutefois, "étant donné que l’inflation sous-jacente est toujours au-dessus de l’objectif visé dans la plupart des pays, et que la croissance des coûts unitaires de main-d’oeuvre reste généralement supérieure aux niveaux compatibles avec les objectifs d’inflation à moyen terme, il est trop tôt pour être sûr que l’épisode inflationniste qui a débuté en 2021 se terminera en 2025".
Les tensions géopolitiques restent une source majeure d’incertitudes, surtout si le conflit au Moyen-Orient devait entraîner des perturbations sur les marchés de l’énergie. Dans le contexte des menaces sur les navires en Mer rouge, l’OCDE estime qu’un doublement persistant des coûts de transport maritime entraînerait un surcroît d’inflation de 0.4 point de pourcentage dans la zone OCDE au bout d’un an environ.
Synthèse par la Doc de Rexecode, accès au document par le lien ci-dessous.
Consolider les fondements de la croissance
OCDE – Perspectives économiques de l'OCDE, Rapport intermédiaire, 5 février 2024
Voir aussi :
People's Republic of China: 2022 Article IV Consultation-Staff Report
FMI - IMF Staff Country Report, 2 février 2024
La forte croissance de la Chine a eu pour revers un creusement des déséquilibres et des risques, le surinvestissement dans les infrastructures et le logement s'étant fait au prix d'une hausse des niveaux d'endettement des promoteurs immobiliers, des gouvernements locaux et des véhicules de financement des gouvernements locaux. Les actions menées pour contenir l’influence des promoteurs ont contribué à un ajustement important du marché immobilier, qui continue de peser sur l’activité, notamment en raison de son impact sur les finances locales. Ce sera encore le cas en 2024 : le FMI attend une croissance de 4,6% après 5,4% en 2023.
La demande de logement devrait baisser de 50 % au cours des dix prochaines années. Les autorités ont annoncé leur objectif de transition vers une croissance de haute qualité tout en s’attaquant aux risques liés au secteur immobilier et à la dette des collectivités locales.