La direction générale du Trésor livre une analyse comparée des systèmes de protection sociale en France et en Allemagne, tant au niveau du financement et des prestations que de la gouvernance.

Selon le document de travail de la Direction du Trésor, le système social français couvre plus largement la population et la protège davantage contre le risque de pauvreté.

En revanche, le système allemand apparaît moins complexe, à la fois dans sa gouvernance (avec notamment un système généralisé de retraite par point), dans la lisibilité des dispositifs (minima sociaux moins nombreux, structuration de l’épargne retraite autour d’un produit phare, dispositif de chômage partiel plus simple), et dans ses modalités de fonctionnement.
Le pilotage financier est plus exigeant en Allemagne (obligation d’équilibre de l’assurance maladie, régulation de l’offre de soins, non indexation de certaines prestations).

Selon la DGT, "le poids des recettes de protection sociale dans le PIB est comparable dans les deux pays mais les cotisations sociales effectives sur les salaires sont nettement plus élevées en France". Dans les deux pays, la structure des recettes évolue vers une réduction de la part des cotisations sociales au profit de la fiscalité. Les auteurs notent également qu'en moyenne sur l’ensemble de la distribution des revenus, la part acquittée par les employeurs est plus importante en France (14 %) qu'en Allemagne (11,1 %).

Comparaison France-Allemagne des systèmes de protection sociale - Ministère de l'Economie et des Finances, Direction Générale du Trésor, Document de travail de la DG Trésor N°2, 29 août 2012