Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, les engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris lors de l’Accord de Paris permettraient, s’ils sont intégralement respectés et déployés dans les temps, de limiter le réchauffement climatique à 1,7°C en 2100. Par contre, pour espérer atteindre l’objectif d’un réchauffement contenu à 1,5 °C, des mesures doivent être adoptées rapidement : l'AIE identifie quatre catégories essentielles d’objectifs à atteindre d'ici 2030.
Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) examine les principales mesures nécessaires à court terme pour espérer respecter l'objectif de l'Accord de Paris de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C. Un objectif qui parait de plus en plus difficile à atteindre alors que les émissions de CO2 liées à l'énergie continuent d'augmenter (+0,9% en 2022 pour atteindre leur plus haut historique).
La baisse du coût des technologies énergétiques propres et les nouvelles politiques ont permis de réduire d'environ 1°C le réchauffement prévu en 2100 par rapport à la référence d'avant Paris. S'ils sont mis en œuvre à temps et dans leur intégralité, les engagements nationaux seraient suffisants pour maintenir le réchauffement à environ 1,7°C en 2100.
L'AIE identifie quatre piliers essentiels d'ici 2030 :
- Les ajouts de capacité d'énergies renouvelables devront tripler d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2022, pour atteindre en moyenne 90% de la nouvelle capacité de production annuelle. Les ventes de voitures électriques devraient atteindre une part de marché d'environ 60% et les camions de fret moyens et lourds à zéro émission 35%.
- La réduction de la déforestation à zéro net d'ici 2030 - conformément à la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l'utilisation des terres - fournit la plus grande part des réductions d'émissions de CO2 du secteur de l'utilisation des terres.
- La lutte contre les émissions hors CO2, en respectant ou en dépassant les engagements tels que l'Amendement de Kigali sur les HFC et le Global Methane Pledge, en agissant sur les émissions de l'agriculture.
- Le captage et le stockage du carbone et l'élimination du dioxyde de carbone atmosphérique, nécessaires pour atténuer et compenser les émissions résiduelles difficiles à réduire. Des projets captant environ 1,2 Gt CO2 d'ici 2030 doivent être mis en œuvre, contre environ 0,3 Gt CO2 actuellement prévus.
Synthèse par la Documentation de Rexecode, accès au document ci-dessous.
Credible pathways to 1.5°C: Four pillars for action in the 2020s
AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE, avril 2023
Voir aussi :
Investissements pour décarboner l’industrie lourde en France : quoi, combien et quand ?
I4CE, avril 2023
L'étude estime les besoins d’investissements à réaliser sur les sites de quatre branches de l’industrie lourde représentant ensemble environ la moitié des émissions industrielles françaises : l’acier, le ciment, les alcènes et aromatiques, et l’ammoniac. Ces estimations, basées sur les 4 scénarios d’atteinte de la neutralité carbone développés par l’Ademe - Transitions(s) 2050 - évaluent les besoins d’investissements entre 3 milliards d’euros pour le scénario "Génération frugale", et 14 milliards d’euros pour le scénario "Technologies vertes".
Rexecode dans les médias
Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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