Le rapport de la Cour des comptes publié le 3 juillet est sans ambiguïté : les finances publiques de la France sont très dégradées. Mais qu’en est-il des comptes des entreprises privées ? Coe-Rexecode s’est attaché à répondre à cette question en procédant à un audit de la situation financière des entreprises françaises.

Coe-Rexecode a procédé à un audit de la situation financière des entreprises françaises dont les conclusions visent à éclairer la décision publique.

1- Les entreprises françaises sont à la peine
• Le taux de marge et les capacités de financement des entreprises se sont dégradés depuis la rupture de compétitivité survenue au tournant des années 2000 et sous l’effet de la récession.
• Pendant la crise, la richesse supplémentaire créée a été intégralement redistribuée aux ménages. En contrepartie, la part des revenus d’entreprise a sensiblement diminué.
• Au cours des années récentes, la profitabilité et le rendement économique se sont détériorés et le taux d’endettement accru. La profitabilité de nos entreprises est très inférieure à ce qu’elle était il y a 5 ou 10 ans
• C’est dans le secteur industriel, le plus exposé, que la baisse du taux de marge a été la plus forte.

2- Les entreprises ont maintenu leurs efforts d’investissements et de recherche au prix d’un endettement croissant
• L’effort de l’investissement productif français s’est maintenu en dépit de l’érosion des profits. Les entreprises n’ont pas non plus réduit leurs efforts de recherche et développement, dont le niveau n’est que faiblement inférieur au taux allemand.
• Mais ces investissements se sont maintenus au prix d’un endettement croissant, faute d’une capacité d’autofinancement satisfaisante.

La France se trouve dans une problématique économique dont les acteurs politiques et l’opinion publique prennent peu à peu conscience. La stratégie de politique économique doit concilier la restauration des comptes publics et l’impératif du redressement productif.