Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Présentation du parcours de Michel Didier, lauréat du prix d'Economie Zerilli-Marimo, dans le palmarès 2011 de l’académie des Sciences Morales et Politiques.
" Depuis 2006, Michel Didier, polytechnicien, ancien élève de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE), docteur en sciences économiques, sous-directeur, chef de service de l’information au Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget de 1978 à 1986, est professeur honoraire au Conservatoire national des Arts et Métiers, où, pendant vingt ans, il a été titulaire de la chaire d’économie et statistiques industrielles.
Membre du Conseil d’analyse économique, il est, depuis 1990, le Président du Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (Coe-Rexecode), "premier institut français d’études économiques, indépendant des pouvoirs publics". Il est également membre du Conseil scientifique des indices des bourses de valeurs, de la Commission économique du Medef, du Comité d’alerte sur les dépenses d’assurances maladie et de la Commission économique de la Nation.
Unanimement reconnu par ses pairs pour le sérieux et la rigueur de ses analyses économiques, Michel Didier a publié, outre de très nombreux articles, une quinzaine d’ouvrages, parmi lesquels on peut citer : Sources et méthodes d’évaluation de la comptabilité nationale (1970), Economie : les règles du jeu (1984), Des idées pour la croissance (2003), La croissance par la réforme (2004), La politique de change de l’euro (2008), et avec Gilles Koléda, Compétitivité France-Allemagne, le grand écart (2011).
Appelé « Didier-le-libéral » dans un article du Figaro de 2003 consacré à la nécessaire réforme des retraites, Michel Didier fait montre d’un réalisme économique fondé sur des faits et empreint d’un libéralisme raisonné. Ainsi déclare-t-il sur BFM, lors de la parution de son dernier ouvrage : « La recommandation principale [de ce livre], c’est qu’il ne faut plus prendre de décision centralisée. Par exemple les 35 heures, qui doivent s’appliquer à tout le monde, le même jour, la même heure et dans les mêmes conditions : il faut sortir de cette méthode de travail [et prendre] des décisions collectivement bonnes pour notre compétitivité.
Cette attitude pragmatique et nullement idéologique vaut à Michel Didier d’être critiqué à la fois par les tenants de l’ultra-libéralisme et par les nostalgiques de l’étatisme, ce qui est sans nul doute le meilleur hommage que l’on puisse rendre à la qualité de sa réflexion. "