Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Dans l'ouvrage collectif "Réformer par temps de crise" (sous la direction de Claude Bébéar), Denis Ferrand examine dans quelle mesure la France peut s'inspirer des succès de la stratégie allemande de compétitivité pour enrayer le recul de ses parts de marchés à l'exportation dans le monde et en zone euro.
Après la réunification, l'Allemagne a mis en oeuvre une stratégie systématique de compétitivité : maîtrise des déficits publics, investissements en R&D, réformes du marché du travail, modération salariale durable. Cette stratégie, basée sur une coopération de tous les acteurs (Etat, employeurs et salariés), s’est avérée efficace non seulement pour la compétitivité mais aussi pour l’emploi. Plusieurs leviers peuvent être utilisés pour enrayer le cercle vicieux de la perte de compétitivité de la France :
1 - Un ensemble d’actions sur le long terme. Les réponses reposent sur la formation, la recherche et l’innovation. Elles consistent en l’ensemble des mesures incitatrices au redéploiement de la base de production de l’économie (crédit d'impôt recherche, pôles de compétitivité, etc.).
2 - Des mesures immédiates de recalage des coûts. Dans cet objectif, le basculement d’une partie des charges sociales pesant sur le travail vers la fiscalité est une issue à privilégier. Les modalités à envisager sont ouvertes mais le transfert vers la TVA décidé en février 2012 va dans la bonne direction.
3- Travailler ensemble. L’exemple allemand montre que l’on peut trouver au niveau de l’entreprise des compromis favorable à la compétitivité mais aussi à l’emploi. Il faut pour cela une plus grande liberté dans la négociation entre partenaires sociaux, notamment en réinstallant la durée du travail dans le champ du dialogue social.
Retrouvez plus d'informations sur cet ouvrage sur le site de l'Institut Montaigne ainsi que sur le blog de l'Institut Des idées pour demain.
En librairie :
Réformer par temps de crise
Institut Montaigne, sous la direction de Claude Bébéar
2012, ed. Les Belles Lettres, coll. Matinoba, 208 p. (15€)