Lors des 3° Rencontres parlementaires sur le système de santé, Denis Ferrand a rappelé que l'objectif de maîtrise des dépenses de santé passe par l'encouragement de l'innovation dans l'offre de soins.

Des efforts ont été entrepris en France pour tenter de maîtriser la hausse prévisible des dépenses de santé. Toutefois, ceux-ci ont surtout consisté en réponses de strict court terme, au risque de limiter notre capacité collective à favoriser des solutions de long terme.

Les efforts de réduction de la dépense ont porté principalement sur des postes qui peuvent être porteurs d’innovations fondamentales et abaisser le coût des soins : prévention, recherche médicale et pharmaceutique, médicaments.

La réflexion sur les moyens d’assurer la soutenabilité financière de notre système de santé ne peut se contenter du versant "demande de soins" mais doit aussi s’interroger sur le versant "offre" de services de santé. Sur ce second volet, on peut citer deux questions essentielles dans le débat :

- La durée du travail et le coût de l'application des 35 heures à l'hôpital.

- La reconnaissance et l’incitation à l’innovation dans le service médical.

Sur ce second point, prenons l'exemple du médicament. Le modèle économique de l’industrie pharmaceutique est en mutation : fondé initialement sur une offre de gros volumes appliqués à une large population, il s'oriente à présent vers des solutions individualisées. Plus complexes, ces réponses coûtent plus cher mais le service rendu est plus pertinent car mieux ciblé. Les mutations de l’offre peuvent ainsi être facteur de maîtrise des dépenses pour peu que l’investissement dans des solutions innovantes soit encouragé.

Le actes complets de ces 3° Rencontres parlementaires sur le système de santé sont en vente sur le site de M&M Conseil