Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Alors que le Gouvernement doit annoncer ce 9 juillet un plan d'investissements d'avenir, Denis Ferrand rappelle dans La Croix qu'il existe des "moyens plus simples, plus efficaces et plus rapides pour restaurer la compétitivité de l'industrie française".
L'industrie française souffre d'un manque de compétitivité et il est difficile de mesurer l'impact d'annonces, comme celles sur les investissements d'avenir, sans connaître l'origine des fonds, leur affectation exacte et le rythme des dépenses. Les montants évoqués restent en tout cas assez modestes. Une dizaine de milliards d'euros (...) De leur côté, les industriels investissent chaque année une quarantaine de milliards d'euros.
Dès lors, la question de fond est de savoir pourquoi il semble toujours si difficile en France de relancer l'industrie française autrement que par des grands plans, décidés d'en haut (...) [Les plans précédents ont] juste permis d'endiguer depuis 2007, les pertes de parts de marché de l'industrie française, mais sans rattraper ce qui a été perdu.
Le problème est que depuis 1999, l'évolution des coûts salariaux a été supérieure de 20% en France à ce qu'elle a été en Allemagne. Et les 20 milliards d'euros du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) ne devraient aboutir qu'à une baisse des coûts de 2,8%. Et encore, en théorie, car la complexité de ce dispositif risque de nuire à son efficacité.
Il est donc temps de se demander s'il n'existe pas des moyens plus simples, plus efficaces et plus rapides pour restaurer la compétitivité de l'industrie française. Il suffirait, par exemple, de créer un environnement plus favorable, avec une plus grande flexibilité de la main-d’œuvre, un environnement fiscal stabilisé et une baisse des cotisations.
Article complet à lire dans : La Croix, 9 juillet 2013, La question du jour : "Comment faire pour relancer l'industrie française ?", propos recueillis par Jean-Claude Bourbon.